Deux sénateurs républicains impliqués dans la suspension de l’envoyé américain en Iran
Deux sénateurs républicains ont récemment révélé leur conviction selon laquelle la suspension du mandat de sécurité du représentant spécial américain pour l’Iran, Robert Malley, qui a été mis en congé sans solde, aurait été motivée par son envoi de documents confidentiels vers sa messagerie électronique personnelle et leur téléchargement sur son téléphone portable.
Jim Risch, le plus haut représentant républicain au sein du Comité des relations étrangères du Sénat, et Michael McCaul, président du Comité des Affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine, n’ont toutefois pas fourni de sources pour étayer ces allégations dans une lettre datée du 6 mai dernier adressée au Secrétaire d’État américain Antony Blinken.
Selon Reuters, la lettre publiée par le Washington Post et consultée par l’agence de presse, mentionnait : « Nous comprenons que le mandat de sécurité de M. Malley a été suspendu car il a transféré des documents confidentiels vers sa messagerie électronique personnelle et les a téléchargés sur son téléphone portable personnel. »
Les deux sénateurs ajoutèrent dans la lettre : « Il est présumé qu’une entité électronique hostile a réussi à accéder à sa messagerie électronique ou à son téléphone pour obtenir les informations téléchargées », exprimant leur critique envers le département d’État pour ne pas avoir fourni davantage d’informations sur l’affaire de Malley et posant 19 questions à Blinken à ce sujet.
Un porte-parole du département d’État a déclaré que Malley était toujours en congé, ajoutant que « conformément à une politique en place depuis des décennies, le ministère ne commente pas les accréditations de sécurité individuelles », tandis que Malley a refusé de commenter la lettre dans une réponse par courriel à Reuters.
Des questions autour de la suspension de l’envoyé américain en Iran
La situation de Malley a suscité des interrogations depuis son absence à la réunion secrète du Congrès sur l’Iran le 16 mai de l’année dernière, lorsque les responsables du département d’État ont informé les membres de la Chambre des représentants que Malley était en congé prolongé.
Malley avait précédemment révélé la suspension de son mandat de sécurité en raison d’une enquête sur sa manipulation d’informations confidentielles, déclarant à Axios qu’on lui avait signifié que sa certification de sécurité était en cours de révision, sans qu’il n’obtienne de détails supplémentaires, et qu’il s’attendait à ce que l’enquête menée par le département d’État se termine rapidement et de manière positive.
Malley a été nommé peu de temps après l’investiture du président Joe Biden en 2021, sa mission étant de tenter de relancer l’accord nucléaire iranien de 2015 dans le cadre des négociations occidentales avec Téhéran, après la décision de l’ancien président Donald Trump en 2018 de se retirer de l’accord et de réimposer les sanctions américaines à Téhéran.