Des anciens responsables israéliens appellent à des élections immédiates
Des dizaines d'anciens responsables de la sécurité israéliens ont signé une pétition appelant à des élections immédiates afin de remplacer la direction politique actuelle, compte tenu de la situation en cours et de la guerre dans la bande de Gaza, selon ce que rapportent les médias locaux.
Hier vendredi, le quotidien "Yedioth Ahronoth" a publié une pétition signée par plus de 170 responsables de la sécurité, parmi lesquels d'anciens dirigeants du Mossad et du Shin Bet, ainsi que de l'armée et de la police, se désignant eux-mêmes sous le nom de "Forum du Mur protecteur pour Israël".
Selon le journal, parmi les signataires les plus notables se trouvent l'ex-chef du Mossad Tamir Pardo, les anciens chefs du Shin Bet Yuval Diskin et Carmi Gillon, et les anciens chefs de la police Shlomo Aharonishki, Raffi Peled et Moshe Karadi.
Yedioth Ahronoth rapporte que ces anciens responsables ont déclaré qu'Israël "a payé un prix élevé en vies humaines à cause de l'échec des niveaux politique et sécuritaire" et que "malgré l'affichage d'une unité, le pays s’est retrouvé dans un autre conflit militaire menaçant son existence même", ajoutant "qu'il est temps de choisir une direction en qui le peuple peut avoir confiance".
L'ancien commandant du corps nord de l'armée, le général Noam Tibon, est cité disant que "la situation de sécurité requiert un nouveau leadership, digne de la confiance du peuple, et la bonne manière de le faire est par le biais des élections". Il a souligné que le gouvernement actuel n'a pas assuré la sécurité et que "nous devons choisir des individus capables de rétablir la sécurité".
Tibon anticipait que la Knesset fixerait une date d'élection convenue et approuvée lors de la session actuelle, après l'échec de ce qu'il a appelé le massacre du 7 octobre 2023, affirmant que "ce gouvernement, ainsi que chacun de ses membres, doit assumer sa responsabilité et démissionner, passant ainsi le mandat de gouvernance au peuple".
Ces appels interviennent dans un contexte de rapports sur des divergences entre les responsables israéliens et des accusations concernant la responsabilité des échecs face à l'opération "Al-Qassam Storm", lancée par les Brigades Al-Qassam, la branche armée du mouvement de résistance islamiste Hamas, le 7 octobre 2023.
Ceci se produit avec des sondages en Israël qui critiquent le Premier ministre Benjamin Netanyahu, après que 64% des personnes interrogées jugent sa gestion de la guerre contre Gaza insatisfaisante, avec des pronostics de déclin pour le parti Likoud au profit du camp de l'Etat dirigé par le ministre de la Guerre Benny Gantz.
Des milliers d'Israéliens se sont également manifestés à plusieurs reprises pour exiger la démission du gouvernement et des élections anticipées, tandis que Netanyahu fait face à des critiques continues de la part de l'opposition, d'anciens responsables et militaires l'accusant de ne pas être à la hauteur dans la gestion du gouvernement et de la guerre continue contre la bande de Gaza depuis 99 jours.