Après plus de 125 jours depuis le début de la guerre à Gaza, les critiques à l’intérieur d’Israël se multiplient, émanant des colons déplacés envers les performances des autorités gouvernementales, en particulier la direction de la Défense civile.
Certains hauts gradés militaires ont critiqué « l’évacuation des villages frontaliers pendant la guerre », incitant l’ancien chef d’état-major Avi Kochavi à déclarer que « Israël se rétrécit », une critique directe de l’efficacité affichée par la « direction de la Défense civile » et révélant son échec à mettre en œuvre les plans d’urgence pendant la guerre.
Les racines de la création
Les origines de la « direction de la Défense civile » remontent au « service de la Défense civile » mis en place après le bombardement de Tel Aviv par l’aviation égyptienne pendant la guerre de Palestine de 1948 en réponse aux massacres israéliens. En 1951, la Knesset a adopté une loi définissant les missions de la Défense civile.
Pendant quatre décennies, Israël n’a pas été confronté à des menaces fondamentales de l’extérieur qui pèsent sur son territoire, et la Défense civile n’a pas été réellement testée.
Doctrine de la défense civile
En tirant les leçons de la guerre, la « direction de la Défense civile » a été créée le 2 février 1992 en tant que commandement militaire relevant de l’armée israélienne, environ un an après la fin de la guerre du Golfe, pour assumer les responsabilités civiles pendant la guerre, tandis que les autres branches de l’armée se concentraient sur l’aspect militaire.
Elle disposait d’un quartier général principal à Ramla, de six succursales, d’une école militaire pour la formation, et d’environ 65 000 soldats, la plupart provenant des réserves.
L’exposition lors de la guerre du Liban
La guerre du Liban en 2006 a révélé des lacunes fondamentales dans les capacités opérationnelles de la Défense civile, avec une moyenne de 120 missiles tombant chaque jour pendant la guerre, dépassant un mois, entraînant la mort de 39 civils israéliens et a en blessant 2000 autres.