De la famille Assad à Netanyahu, la destruction des villes arabes pour la soumission
Le journal français Le Monde a rapporté qu’Israël continue de détruire de manière systématique les villes de Gaza à une échelle sans précédent, un acte comparable au « terrorisme impitoyable pratiqué par le dictateur syrien Hafez al-Assad à Hama en 1982″.
Le professeur Jean-Pierre Filiu a souligné dans son article que la dictature des Assad, sous le règne du père Hafez en 1982 et de son fils Bachar depuis 2000, traitait les Syriens comme une armée d’occupation prête à commettre les pires exactions en cas de menace pour leur pouvoir, en se remémorant les événements de Hama lorsque quelques centaines de « rebelles islamistes » l’ont prise d’assaut.
De Hama à Gaza
Dans ce contexte, selon Jean-Pierre Filiu, il est justifié de comparer le terrorisme déployé par le régime Assad contre un Hama rebelle en 1982 et celui exercé par l’armée israélienne à Gaza.
Dans les deux cas, il s’agit de restaurer une forme de « dissuasion » contre la menace islamique perçue comme existentielle.
Dans les deux cas, la ville est détruite de manière méthodique en tant que centre de cette menace, et les civils en payent le prix fort pour ces « actes de représailles » ressemblant à des punitions collectives.
Cependant, les différences entre les bains de sang de Hama et de Gaza sont claires, car les tueries à Hama n’ont été révélées au monde extérieur qu’après un long délai, tandis que la souffrance de Gaza, certes vécue derrière des portes closes, est diffusée depuis cinq mois et demi avec un déluge d’images incontestables sur les réseaux sociaux.
Le pacte sombre
La récente tragédie de Hama est un désir permanent de Hafez al-Assad qui, selon l’auteur, a plongé le peuple syrien dans un choc durable, et lorsque des parties de Homs et Alep ont basculé entre les mains de l’insurrection armée après 2011 sous le règne de Bachar al-Assad, la résistance n’a pas été anéantie, malgré les bombardements indiscriminés dont les stigmates demeurent comme des blessures béantes symbolisant la vengeance dictatoriale, grâce aux renforts aériens russes venant se joindre à la mêlée des ruines.
« La destruction de plus de la moitié de Gaza, tout comme l’anéantissement d’Alep sous les yeux du monde entier, est une similitude entre les efforts du dictateur syrien et de l’occupant israélien pour soumettre des populations privées de toute forme de protection matérielle et symbolique avec une cruauté inouïe » a souligné Jean-Pierre Filiu.