De Antoine Al-Talhami à la Cour Internationale : le soutien du Nicaragua envers la Palestine
Le 1er mars 2023, la Cour internationale de justice a annoncé que le Nicaragua avait engagé des poursuites contre l’Allemagne pour avoir facilité le génocide et fourni une assistance financière et militaire à Israël, ainsi que pour avoir cessé de financer l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
L’équipe juridique du Nicaragua a souligné que le soutien militaire allemand à Israël avait augmenté de 10 fois ces derniers mois, demandant à la Cour internationale de contraindre Berlin à cesser son soutien militaire à Israël.
Dans cette affaire, le Dr. Saad Jabbar, expert en droit international, considère que cette affaire est d’une importance cruciale car elle repose sur le précédent de l’Afrique du Sud et pourrait aider à prévenir les pays favorisant le génocide à Gaza.
Début de l’histoire
En 1906, Antoine Dawud est né en Colombie, connu sous le nom d’Al-Talhami en référence à la ville palestinienne de Bethléem, dont ses origines sont issues. En 1936, selon la volonté de son grand-père, il visite pour la première fois cette ville et y réalise l’une de ses opérations les plus célèbres en Palestine, à savoir l’explosion de l’Agence juive le 11 mars 1948.
Pendant les années 1920, le rebelle Dawud rejoint les forces du leader populiste nicaraguayen Augusto Sandino, qui luttait contre la présence américaine dans son pays. À cette époque, la présidence du Nicaragua, détenue par Anastasio Somoza García, était entièrement assujettie aux États-Unis. Une coopération individuelle entre le Nicaragua et la Palestine a émergé à cette époque.
La coopération avec les révolutionnaires sandinistes
Dans les années 1960, le mouvement sandiniste est apparu au Nicaragua pour s’opposer au régime de Somoza et mettre fin à la dépendance politique et économique des États-Unis. À cette époque, d’autres mouvements de libération ont émergé en Amérique latine et dans le monde arabe, certains pays arabes étant encore sous domination coloniale.
À cette période cruciale, des membres de la révolution algérienne ont continué à coopérer avec des membres du mouvement sandiniste, comme l’a expliqué Oscar René Vargas, l’un des membres fondateurs du Sandinisme, soulignant la coopération entre le Front populaire de libération de la Palestine et le mouvement sandiniste.
Une relation scellée dans le sang
Dans une rencontre précédente avec Leticia Herrera, une dirigeante du parti sandiniste qui gouverne actuellement le Nicaragua sous la direction du président Daniel Ortega, elle a expliqué que la relation entre les deux pays était « scellée dans le sang », faisant référence au Nicaraguayen Patricio Orugu qui a participé avec la Palestinienne Leila Khaled à l’enlèvement d’un avion israélien en 1970, où il a été tué.
Après la victoire de la révolution sandiniste en 1979, les pilotes palestiniens ont formé les équipes d’aviation au Nicaragua lors de la prise de contrôle du parti.