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David Crisafulli est sur le point de rassembler suffisamment de sièges pour devenir le nouveau premier ministre du Queensland. Il devrait ainsi devenir seulement le deuxième membre du Parti libéral ou national à remporter une élection d’État depuis 1989.
Un résultat mitigé pour le LNP
Pourtant, la nuit des élections ne semble pas euphorique pour le LNP. Alors qu’il semblait en bonne voie pour une victoire écrasante il y a quelques semaines, le LNP semble sur le point de peiner à conserver une majorité dans le nouveau parlement.
Crisafulli sera un premier ministre avec un astérisque : il a un mandat pour mettre en œuvre ses promesses de lutte contre la criminalité, mais peu de marge de manœuvre pour agir autrement, ayant mené une campagne de « petit objectif » visant à protéger son avance dans les sondages.
Des défis immédiats à relever
Crisafulli se retrouve face à des problèmes immédiats. Le premier, une remise en question interne qui s’est manifestée à la télévision ABC moins de trois heures après la fermeture des bureaux de vote.
Amanda Stoker, une favorite de l’extrême droite, interrogée sur son soutien antérieur à l’énergie nucléaire, a eu du mal à répondre. Elle a d’abord répété la position du parti, puis a rompu les rangs en déclarant que l’énergie nucléaire était quelque chose à considérer.
Avec une majorité potentiellement très étroite à protéger, Crisafulli n’aura aucune marge de manœuvre pour tolérer les dissentiments internes. Le faux pas de Stoker durant la nuit électorale pourrait lui avoir valu un ticket aller-simple pour le banc arrière.
Une division politique au Queensland
Crisafulli deviendra un premier ministre avec pratiquement aucun soutien dans la capitale de l’État. Les électeurs de Brisbane ont largement rejeté le LNP, après une campagne qui a mis l’accent sur les droits à l’avortement. Les forces chrétiennes continuent d’effrayer les progressistes de la ville.
Le Queensland est désormais un État divisé. Conservative dans les régions, il penche vers la gauche à Brisbane. Cela crée des problèmes à long terme pour les deux partis, mais c’est particulièrement délicat pour un parti cherchant à gouverner l’ensemble de l’État, avec peu de marge d’erreur.
Un mandat précaire
Crisafulli se retrouve donc à la tête d’une situation où il a pris une avance de 58-42 dans les sondages, mais a failli être rattrapé par une campagne du Parti travailliste à la fois surprenante et énergique.
L’impression finale pourrait être que, si la campagne électorale avait duré une semaine de plus, la chute des sondages aurait pu se poursuivre.