Le Conseil de sécurité reporte le vote sur Gaza
Le Conseil de sécurité des Nations unies a de nouveau reporté, à ce vendredi, le vote sur une proposition de résolution visant à améliorer la situation humanitaire à Gaza, texte qui dans sa dernière version est devenu très affaibli après que les appels à un cessez-le-feu immédiat aient été retirés. Toutefois, les chances d'adoption se sont accrues après que Washington a manifesté son soutien.
Le report a été décidé à la suite de deux sessions de consultations à huis clos hier, sans parvenir à un consensus qui garantirait que les États-Unis ne s'opposent pas au projet et n'utilisent pas leur droit de veto contre celui-ci.
L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré que son pays pourrait soutenir le projet de résolution du Conseil de sécurité modifié sur l'aide humanitaire à Gaza, si celui-ci était soumis au vote dans sa forme actuelle.
Toutefois, Greenfield n'a pas précisé si les États-Unis voteraient en faveur du projet ou s'abstiendraient, mais elle a souligné que le projet actuel pouvait être supporté car il fournirait l'aide nécessaire à ceux qui en ont besoin et qu'il établirait un mécanisme sur le terrain pour soutenir l'acheminement de l'aide.
L'ambassadrice a indiqué: "Nous avons travaillé d'arrache-pied cette semaine avec les Émirats et d'autres, ainsi qu'avec l'Égypte, pour parvenir à une résolution que nous pourrions soutenir".
Elle a ajouté que "le projet de résolution n'a pas été affaibli… le projet de résolution est très fort et bénéficie du plein soutien du groupe arabe".
Une nouvelle mouture
Al Jazeera avait obtenu la dernière version du projet de résolution discuté par le Conseil de sécurité pour étendre et surveiller l'aide humanitaire à Gaza.
Ce nouveau texte est le fruit de négociations ardues, menées sous la menace américaine d'utiliser à nouveau leur droit de veto, et ne ressemble en rien à la version originale proposée par les Émirats à la table du Conseil de sécurité dimanche.
La proposition se limite désormais à demander des mesures urgentes pour permettre un accès immédiat à l'aide et créer les conditions d'un arrêt durable des hostilités.
La version précédente appelait à une suspension immédiate des combats et à prendre des mesures urgentes pour un arrêt durable de ceux-ci.
Alors que le Conseil de sécurité est engagé dans des négociations difficiles depuis plusieurs jours sur ce texte, il fait l'objet de critiques sévères pour son inaction depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas.
Le vote, initialement prévu pour lundi, a été repoussé à plusieurs reprises, la dernière étant hier soir.
Le 8 décembre, les États-Unis ont utilisé leur droit de veto contre un projet de résolution précédent qui appelait à un "cessez-le-feu humanitaire" dans cette enclave assiégée.