Condamnations internationales
Les responsables internationaux ont vivement critiqué les attaques israéliennes sur la bande de Gaza et la coupure des communications, mettant en garde contre les conséquences désastreuses pour les civils. L’ONU et plusieurs pays arabes du Golfe ont exprimé leur inquiétude face à l’intensification des frappes israéliennes, qualifiant la crise de « terrifiante » et mettant en danger la vie des civils.
Selon le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le bombardement des infrastructures de communication expose les civils à un grave danger. Les équipes médicales et les services de défense civile ne sont plus en mesure de localiser les blessés, et il est probable que des milliers de personnes se trouvent sous les décombres. Les conséquences humanitaires seront dévastatrices et à long terme, et il est donc nécessaire de faire tous les efforts possibles pour apaiser le conflit.
Coupure des communications
Le Commissaire général de l’UNRWA a déclaré que la communication demeure coupée avec la grande majorité du personnel de l’agence dans la bande de Gaza. Cette coupure des communications est un autre obstacle à l’aide humanitaire destinée aux civils de Gaza. Cependant, l’UNRWA reste déterminée à remplir son devoir humanitaire face à ces défis sans précédent.
La directrice exécutive du Programme alimentaire mondial a également indiqué avoir perdu tout contact avec les équipes à Gaza, décrivant le silence qui prévaut dans la région. Elle a exprimé une profonde préoccupation pour la sécurité de tous les travailleurs humanitaires et civils.
Le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés a également signalé une perte de communication avec les 54 membres de son équipe présents à Gaza.
Accusations égyptiennes contre Israël
De son côté, l’Égypte a accusé Israël d’entraver l’entrée de l’aide internationale à Gaza. Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré que les mesures israéliennes d’inspection des camions entravent la livraison immédiate de l’aide égyptienne à Gaza par le passage de Rafah.
Il a expliqué que les bus doivent d’abord être inspectés au passage israélien de Nitzana, situé en face du passage égyptien d’al-Awja, puis se rendre à Rafah, un trajet de 100 kilomètres, avant d’entrer dans la bande de Gaza par le passage de Rafah. Le passage de Rafah est le principal point d’entrée des aides depuis qu’Israël a imposé un blocus sur Gaza après la victoire du mouvement Hamas aux élections législatives de 2006.
Condoléances et mises en garde du Golfe
Le Conseil de coopération du Golfe et les pays arabes du Golfe ont également exprimé leur préoccupation face aux conséquences des opérations terrestres israéliennes à Gaza. Le Secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe a déclaré que cette escalade constituait une violation du droit international et humanitaire, et a mis en garde contre les conséquences humanitaires et sécuritaires pour les civils palestiniens.
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar a déclaré que les opérations terrestres israéliennes auraient des conséquences graves sur les civils et des répercussions dévastatrices sur les plans humanitaire et économique. Il a souligné la poursuite des efforts qataris de médiation pour la libération des otages civils et la réalisation de la paix.
La diplomatie koweïtienne a également condamné « l’agression barbare » d’Israël contre la bande de Gaza et a déploré le silence international sans précédent. Dans une déclaration, elle a affirmé que toute invasion terrestre des forces israéliennes prouverait qu’Israël est déterminé à poursuivre ses crimes contre le peuple palestinien.
Le Sultanat d’Oman a condamné les « crimes de guerre » et a averti des conséquences désastreuses des opérations terrestres, qui constituent une menace sérieuse pour la région, le monde et les chances de paix et de stabilité.
L’Arabie saoudite a condamné toute opération terrestre d’Israël et la menace qu’elle fait peser sur la vie des civils palestiniens, les exposant à plus de dangers et de situations inhumaines.
Aux Émirats arabes unis, le ministère des Affaires étrangères a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat pour éviter l’effusion de sang et de ne pas cibler les civils et les institutions civiles. Le ministère a exprimé une profonde préoccupation face à l’escalade militaire israélienne et à l’aggravation de la crise humanitaire, qui menace de causer encore plus de pertes en vies humaines parmi les civils.
Source : Al Jazeera + Agences