Une situation de massacre caché
Les protestations contre ce qui se passe à Gaza ont gagné de nombreux pays à travers le monde. Selon le site français « MediaPart », plusieurs éléments ont été observés lors de l’évolution de la guerre israélienne dans la bande de Gaza ces derniers jours. Claire Magone, directrice générale de l’organisation Médecins Sans Frontières, a déclaré que ce qui se déroule est une forme de massacre caché derrière des portes closes, dont la terrible réalité sera révélée ultérieurement.
Magone a mis l’accent sur le sort des civils, prévenant que ceux qui sont touchés par cette guerre sont des « personnes faites de chair et de sang. Ce sont tous des êtres humains, comme nous ». Selon Deborah Brown, directrice de l’organisation Human Rights Watch, cette dissimulation des informations vise peut-être à « couvrir les atrocités de masse, ce qui pourrait aider à l’évasion de sanctions pour les violations des droits de l’homme ».
Destruction massive des bâtiments et des maisons
Au vingt-troisième jour de cette guerre, les habitants de Gaza ont vécu près de 48 heures sans communication, ni téléphone ni internet, alors que les autorités civiles palestiniennes ont affirmé que des centaines de bâtiments et de maisons avaient été détruits en raison des bombardements intensifs israéliens sur la bande de Gaza les vendredi et samedi.
Plus de 8 000 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre, dont plus de 3 300 enfants. Le journaliste et écrivain israélien, Michel Warschawski, a qualifié les actions d’Israël à Gaza de « crimes contre l’humanité » et a dénoncé la mauvaise qualité du débat politique sur cette question en France.
Une situation critique et des craintes pour l’avenir
Il souligne que ces crimes de guerre ont dépassé les limites et que nous sommes confrontés à des crimes contre l’humanité à Gaza. Il revient à la Cour pénale internationale d’examiner la situation, car ce sont les habitants de Gaza qui paient le prix fort une fois de plus. Malgré les massacres auxquels ils sont confrontés, il n’y a aucun signe que cela apaise l’opinion publique israélienne, qui se sent extrêmement menacée, selon lui.
Il exprime une profonde inquiétude face à « la folie de notre gouvernement d’extrême droite qui ne prête aucune attention aux pressions internationales et aux discours visant à apaiser les choses. Nous faisons face à des extrémistes fanatiques et impuissants, ce sont des voyous, et (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu est leur otage, c’est effrayant ».
Un appel pour mettre fin au massacre
Il s’oppose à une équivalence entre les deux parties du conflit, car il y a un occupant et une victime de l’occupation. Il souligne qu’il ne faut jamais oublier qu’Israël est l’occupant et qu’il détient les clés de la solution, et qu’il a poussé les Palestiniens au désespoir absolu, de sorte que leur conviction est maintenant : puisque nous devons mourir, mourons en nous battant pour notre terre ».
Il met en garde contre la situation de deux millions de personnes qui ressemble à « une cocotte-minute », en croyant qu’elle n’explosera pas tôt ou tard. Il souligne que ces deux millions d’êtres humains ont des droits, à commencer par le droit à l’existence et à la respiration, et que les coupures d’eau, de nourriture, de médicaments, d’électricité, d’internet et de communications infligées par Israël ne sont pas acceptables.
Une critique du rôle de l’Occident
Warchawski critique la position de l’Occident dans ce conflit, notamment celle de la France, qu’il estime être témoin de « mauvais débats qui ne sont pas à la hauteur de la gravité de la situation. Au lieu d’utiliser tout son pouvoir pour imposer un cessez-le-feu immédiat, de nombreux dirigeants politiques préfèrent promettre leur loyauté à Israël. Ils deviennent ainsi, aux yeux du monde entier, des complices de crimes contre l’humanité », selon ses mots.
Source: MediaPart