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Bernard Cazeneuve accuse le PS d’avoir bloqué sa nomination
Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre socialiste, a exprimé son mécontentement face à la direction du Parti Socialiste (PS), qu’il accuse d’avoir empêché « avec jubilation » sa nomination au poste de Premier ministre. Dans ce contexte, il souhaite désormais jouer un rôle actif dans le « rassemblement de la gauche de gouvernement » en vue de l’élection présidentielle.
Une nomination entravée par le PS
Lorsque son nom a été évoqué, Cazeneuve souligne que « Olivier Faure et Boris Vallaud sont tombés visiblement avec jubilation » dans le « piège tendu par Emmanuel Macron ». Selon ses déclarations, les dirigeants du PS ont refusé de s’engager fermement à ne pas censurer un gouvernement qu’il aurait pu diriger, lors des interrogations d’Emmanuel Macron sur leurs intentions.
Cazeneuve rappelle que la direction du PS a prétendu que la question n’était pas celle du _qui_ à Matignon, mais plutôt celle du _quoi_. Cependant, il affirme que « la nomination du gouvernement Barnier a prouvé à mes bons camarades que le _quoi_ est lié au _qui_ » et critique la tendance à l’excommunication des membres raisonnables de la gauche, qui pourrait mener à un affaiblissement face à la vraie droite.
Pas d’abrogation de la réforme des retraites
Lors de ses échanges avec Emmanuel Macron, qui auraient pu le conduire à la nomination, Bernard Cazeneuve indique qu’il n’a pas abordé la question de l’abrogation de la réforme des retraites, mais a clairement souhaité en corriger les injustices. Il estime que le PS doit maintenant « sortir des divisions extrêmes » dans lesquelles il se trouve à cause de son alliance avec La France Insoumise (LFI).
« Ne pas rassembler la famille de la gauche de gouvernement, en perspective de l’élection présidentielle, c’est renoncer à en faire une force crédible d’alternance, ce qui augmenterait le risque de victoire du Rassemblement National », souligne-t-il. Cazeneuve avertit que si ce rassemblement n’est pas réalisé avant 2025, il sera trop tard et craint la multiplication des chapelles au sein de la gauche.
Un engagement envers le rassemblement
Bernard Cazeneuve cherche à promouvoir l’idée d’un rassemblement et espère que cette volonté se traduira par un élan positif. Toutefois, il précise : « Dire que je suis candidat à l’élection présidentielle aujourd’hui, alors qu’il y a une telle fragmentation et confrontation des ego, serait grotesque ». Il appelle donc à une réflexion collective sérieuse plutôt qu’à des ambitions individuelles.
Des défis à relever pour le gouvernement
Il juge également « irresponsable et cynique » de spéculer sur un éventuel échec du gouvernement Barnier, compte tenu des nombreux défis à venir. Bernard Cazeneuve insiste sur la nécessité de dire la vérité aux Français concernant la question de la dette, qu’il considère comme un enjeu d’intérêt national. Un manquement à cet égard pourrait conduire à des risques pour la souveraineté nationale, prévient-il.
Alors que la tension monte autour de ces enjeux, la lumière reste tournée vers la capacité de la gauche à s’unir, un défi majeur dans la préparation des élections à venir.