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Cauchemars de Netanyahu, de l’ONU au départ de Saar

par Sara
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Cauchemars de Netanyahu, de l'ONU au départ de Saar

Cauchemars de Netanyahu, de l’ONU au départ de Saar

Avec l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies demandant un arrêt immédiat des hostilités à Gaza pendant le mois de Ramadan, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se trouve dans une situation de plus en plus difficile. Il est confronté à une série de crises politiques internes qui ont commencé à s’intensifier simultanément avec sa crise sans précédent avec l’administration du président américain Joe Biden.

Malgré le soutien des États-Unis pour protéger Israël au sein des institutions internationales, notamment au Conseil de sécurité, où les différentes administrations américaines ont utilisé le veto 42 fois en faveur d’Israël, dont 15 fois pour le protéger de condamnations, Washington a refusé lundi d’utiliser son veto contre une résolution du Conseil de sécurité appelant à un arrêt immédiat des hostilités à Gaza pendant le mois de Ramadan. Cela marque une position exceptionnelle que jusque-là aucune administration américaine n’avait prise et Israël se retrouve en temps de guerre.

Règlement des différends

La guerre déclenchée par Israël contre la bande de Gaza, suite à l’opération du « Tsunami Al-Aqsa » le 7 octobre dernier menée par la résistance palestinienne, a offert une occasion de suspendre temporairement – bien que ce soit momentané – les divergences entre l’administration de Joe Biden et le gouvernement de Benjamin Netanyahu. La relation entre les deux parties a connu des niveaux élevés d’escalade.

Environ 6 mois après le début de la guerre, la crise s’est intensifiée en raison des divergences sur la gestion de la guerre et comment chaque partie l’exploite dans sa dynamique interne.

Pressions sur Netanyahu

Benjamin Netanyahu craint que l’administration Biden n’utilise un cessez-le-feu temporaire de plusieurs semaines pour accroître la pression sur lui et apporter des changements politiques. Le refus de Biden d’approuver l’invasion de Rafah sans un plan clair pour évacuer les civils met une pression majeure sur Netanyahu, qui s’oppose à l’opposition américaine et menace depuis des semaines d’envahir Rafah indépendamment de la position américaine.

Dans ce contexte, le refus des États-Unis d’utiliser son veto contre la résolution appelant à un arrêt immédiat des hostilités a provoqué des réactions en Israël accusant Netanyahu et son gouvernement de la détérioration sans précédent des relations avec l’administration américaine.

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Commentaire sur les tensions

La députée Shelly Tal Mirón a déclaré que « l’échec politique de Netanyahu place Israël devant un danger existentiel réel et la rend isolée sur la scène internationale », ajoutant que « le conflit avec la Maison Blanche est une catastrophe pour Israël ». Le Premier ministre précédent, Ehud Barak, a estimé que la résolution du Conseil de sécurité reflète une crise profonde avec Washington et exige la prise de décisions difficiles. Il a interprété ces décisions difficiles comme la nécessité de tenir des élections immédiatement, affirmant que cette démarche précoce « est ce qui sortira Israël de sa crise profonde ».

L’ancienne ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a soutenu les déclarations de Barak en disant que « un fossé avec Washington est ce qu’Hamas peut espérer de mieux et Netanyahu nous conduit vers cela ».

Démission de Sa’ar

Benjamin Netanyahu fait également face à une série de crises politiques internes qui ont commencé à s’intensifier en parallèle à sa crise sans précédent avec l’administration Biden. Hier, le chef du parti « New Right » israélien, Gideon Sa’ar, a annoncé sa démission du gouvernement d’urgence, n’ayant pas pu être inclus dans le cabinet de guerre comme il le demandait. Sa’ar, récemment démissionnaire du parti « State Camp » dirigé par le membre du cabinet de guerre Benny Gantz, a affirmé dans sa démission ne pas pouvoir assumer la responsabilité tant qu’il n’aura pas d’influence, ajoutant « nous ne sommes pas venus au gouvernement pour chauffer des sièges », soulignant qu’il avait averti que le ralentissement de l’avancement militaire dans la bande de Gaza signifiait prolonger la durée de la guerre, ce qui va à l’encontre des intérêts d’Israël.

Des politiciens et analystes israéliens ont estimé que la démission de Sa’ar était un coup dur pour Netanyahu et ébranlait considérablement son gouvernement. Le chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, a qualifié cette démission de « premier pas vers la résolution du gouvernement, qui doit assumer sa responsabilité, rendre le pouvoir au peuple pour les enlevés et pour la sécurité d’Israël ». Des responsables du Likoud ont déclaré que Sa’ar avait refusé les compromis en raison de la difficulté de l’inclure dans le cabinet de guerre face à l’opposition des ministres extrémistes Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich qui ont demandé à rejoindre le cabinet de guerre si Sa’ar était inclus.

Loi sur la conscription

La démission de Sa’ar intervient au milieu d’une crise de la loi sur la conscription, tout aussi préoccupante pour le gouvernement de Netanyahu. Le membre du cabinet de guerre israélien Benny Gantz menace de démissionner du gouvernement si la Knesset adopte une législation maintenant l’exemption du service militaire obligatoire pour les juifs ultra-orthodoxes.

Malgré les efforts de Netanyahu pour faire adopter la loi en apportant des changements substantiels à la proposition en retirant la disposition de prolongation de l’âge d’exemption pour les Haredim jusqu’à l’âge de 35 ans, les positions des parties politiques opposées à la loi telle que présentée par Netanyahu restent inchangées.

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Conclusion

Face à cette série de crises interconnectées, Netanyahu est confronté à des défis internes et externes importants. La décision des États-Unis de ne pas utiliser leur veto contre la résolution met en lumière les défis auxquels Netanyahu est confronté, tant sur le plan intérieur qu’extérieur, comme l’a décrit le correspondant de la chaîne 12 en hébreu, Mohammad Majadele : « Ce soir, deux coups – internes et externes – pour Netanyahu : la résolution du Conseil de sécurité et l’intensification des tensions avec Biden, ainsi que la démission de Gideon Sa’ar du gouvernement de Netanyahu ».

En parallèle, l’administration Biden maintient les désaccords avec Netanyahu à distance de l’effet de ses actions à son encontre sur le cours de la guerre à Gaza et soutient la poursuite des combats jusqu’à la réalisation des objectifs de guerre déclarés.

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