Catastrophe humanitaire au Soudan, le monde reste indifférent
La revue française L’Obs a rapporté que le Soudan fait face à la plus grande crise de déplacement au monde, avec des poches de famine croissantes. Les organisations humanitaires critiquent la gestion de la crise, alors que les conflits s’intensifient à travers le pays, devenant bien plus qu’une confrontation entre deux groupes armés.
Situation alarmante
À quelques kilomètres de là, dans la région de Korré, la famille de Toma se rassemble dans la maison de son oncle, vivant cachée depuis des mois, ne sortant que quelques minutes par jour pour trouver de la nourriture, avant de se barricader, terrorisée par les tirs et les pillages.
Changement de cap
Les combats prennent une tournure différente ces dernières semaines, avec des milices locales prenant de l’ampleur, notamment au Kordofan et au Darfour, certains habitants s’armant pour se défendre, alimentant ainsi l’hostilité, la colère, la destruction, la violence et la haine, avec des crimes de guerre se propageant dans certaines poches et hôpitaux spécifiques.
Situation politique et humanitaire incertaine
Malgré un soupçon d’espoir, le Soudan se retrouve désormais dans une crise politique et humanitaire sans précédent, devenant « le pire endroit du monde où vivre actuellement », selon certains acteurs humanitaires. Plus de 8 millions de personnes ont été déplacées, dans la plus grande crise de déplacement au monde, avec 1,5 million de personnes fuyant vers les pays voisins malgré leur fragilité économique.
Appels à l’aide humanitaire
Les organisations humanitaires critiquent la gestion de la crise en termes de financement, avec moins de 40 % du budget nécessaire disponible en 2023. Les conflits internationaux et les crises majeures à travers le monde ont étranglé le Soudan, risquant d’épuiser davantage les fonds en 2024 avec 18 millions de personnes souffrant d’insécurité alimentaire et des poches de famine émergentes.
Question d’avenir
Alors que le conflit détruit le pays et le rend plus pauvre, l’avenir du Soudan est en jeu en raison de l’émigration des cerveaux pour des raisons politiques et économiques, ainsi que la mortalité des jeunes et la baisse des investissements étrangers. Le pays aura besoin de décennies pour se remettre de ce conflit dévastateur.