Washington Post: Les écarts se creusent malgré le recul de la mondialisation
Il y a un an, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, a annoncé l’émergence d’un « nouveau consensus de Washington » en remplacement de l’ancien. Son discours a agi comme une bombe dans le monde de la politique étrangère.
L’officiel de haut rang américain a souligné que la principale puissance mondiale cherche à passer d’une croyance économique et d’une mondialisation sans entraves à un nouvel ordre entre les pays et leurs sociétés.
Selon l’analyste Eshan Tharoor du Washington Post, l’ancien consensus de Washington était un raccourci pour un ensemble de politiques néolibérales promues par le FMI et la Banque mondiale dans les dernières décennies du XXe siècle.
Ces politiques ont renforcé l’idée que le monde est interconnecté par le commerce et l’échange commercial, favorisant ainsi la prospérité commune.
Le déclin de la mondialisation et les inégalités croissantes
Cependant, selon Tharoor, les leaders politiques occidentaux parlent actuellement de la mondialisation de manière dénigrante, critiquant les politiques économiques qui ont enrichi certains tout en affaiblissant les classes moyennes de leurs sociétés. Cela s’est traduit par une diminution des emplois manufacturiers, des salaires stagnants et une vie plus difficile pour beaucoup.
Un changement de cap significatif
Lors du nouvel « événement de Washington » en avril 2023, Sullivan a souligné que l’administration Biden embrasse la politique industrielle et les importants dépenses de relance comme un changement de cap clé dans les plans des États-Unis pour rivaliser avec la Chine dans les décennies à venir.
Les défis de l’inégalité mondiale
Malgré le changement de discours et de politiques des pays avancés, les inégalités mondiales persistent et pourraient même s’aggraver, selon l’analyste. Les critiques se concentrent sur les mesures d’austérité recommandées par les institutions financières internationales qui entravent les dépenses sociales dans les pays en développement, exacerbant la pauvreté et les inégalités.
Oxfam a souligné que les inégalités de revenus continuent d’augmenter dans de nombreux pays soutenus par ces institutions.
Les conséquences géopolitiques et les défis des pays pauvres
Tharoor discute des défis auxquels sont confrontés les pays pauvres, notamment le fardeau de la dette et les opportunités de croissance limitées en raison des transformations internes des pays les plus riches. Ces défis sont exacerbés par des facteurs externes tels que le changement climatique, qui affecte de manière disproportionnée les régions les plus vulnérables.
Conclusion : Repenser les politiques économiques mondiales
Malgré les discours changeants, la réalité reflète la persistance des tendances perpétuant les inégalités mondiales. Les institutions historiquement responsables de cette situation ont été critiquées pour perpétuer les inégalités, malgré des politiques évolutives. Il est essentiel de repenser profondément la formulation et la mise en œuvre des politiques économiques mondiales pour plus de justice économique.