Le président nigérian assure la continuité des réformes économiques
Le président nigérian, Bola Tinubu, a déclaré aujourd’hui, mercredi, que les réformes économiques se poursuivront malgré l’augmentation des difficultés qui ont attisé la colère publique. Il a promis d’envoyer bientôt un projet de loi exécutif au Parlement pour fixer un nouveau salaire minimum.
Suppression du soutien continu au carburant et autres mesures
Le président Tinubu, arrivé au pouvoir il y a un an, a supprimé le soutien continu à l’essence en place depuis des décennies, maintien artificiel des prix bas et dépréciation de la monnaie. Cela a entraîné une augmentation de l’inflation à 33,69% en avril dernier, le niveau le plus élevé depuis près de 3 décennies et une érosion des revenus.
Dans une allocution télévisée marquant la Journée de la Démocratie, Tinubu a admis les difficultés découlant des réformes, notamment l’augmentation des taux d’intérêt et la suppression partielle du soutien à l’électricité, tout en affirmant que cela permettrait de créer une base plus solide pour la croissance future. Il a ajouté : « Notre économie avait désespérément besoin de réformes depuis des décennies, elle est déséquilibrée car elle reposait sur une dépendance excessive aux revenus pétroliers. Alors que nous continuons à réformer l’économie, j’écouterai toujours le peuple et ne leur tournerai jamais le dos. »
Les défis de l’inflation et des négociations salariales
Le Nigeria fait face à sa pire crise du coût de la vie depuis des décennies. Les syndicats ont suspendu la semaine dernière une grève appelée pour faire pression sur le gouvernement afin d’accepter un nouveau salaire minimum. Le gouvernement a proposé de doubler le salaire minimum à 62 000 nairas (41,89 dollars) par mois, contre une demande syndicale de 250 000 nairas, le président nigérian affirmant que son gouvernement négociait de bonne foi.
Prochains pas pour la législation du salaire minimum
Le salaire minimum a été établi en 2019. Tinubu a déclaré : « Nous enverrons bientôt un projet de loi exécutif à l’Assemblée Nationale pour consacrer ce qui a été convenu comme partie intégrante de notre loi pour les cinq prochaines années ou moins. » Le président n’a pas précisé si le projet de loi inclurait la proposition du gouvernement sur le salaire minimum ou un nouveau chiffre. Les dirigeants syndicaux attendront la réponse du président avant de décider des prochaines étapes à suivre.