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Michel Barnier sous pression pour former son gouvernement en France

par Chia
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Pression croissante sur Michel Barnier

Michel Barnier, en quête d’un gouvernement équilibré et renouvelé, subit la pression de la droite, sa famille politique, qu’il a rencontrée à nouveau ce lundi, ainsi que des macronistes désireux de restreindre son influence, alors que les échéances budgétaires cruciales approchent.

Selon Vincent Jeanbrun, porte-parole des députés Les Républicains (LR), il n’existe pas de solution miracle. La composition du gouvernement ne devrait pas être annoncée « avant dimanche ». Michel Barnier doit « résoudre une équation complexe » pour constituer un exécutif capable de faire voter le budget, avec des personnalités ayant de l’expérience.

Un gouvernement pluraliste en perspective

Le premier ministre souhaite former une équipe qui soit à la fois « de droite », mais aussi incluant « des gens de gauche » et potentiellement des sortants, tout en incarnant une « rupture ». Lors d’une rencontre avec un visiteur lundi, il a évoqué un gouvernement « pluraliste » et « équilibré », se positionnant comme « garant de ces équilibres ».

Michel Barnier a aussi reçu des membres influents de son parti, tels que Gérard Larcher, président du Sénat, et les chefs des députés Laurent Wauquiez et des sénateurs Bruno Retailleau, qui ont choisi de ne pas s’exprimer à la sortie de cette réunion.

Tensions politiques et attentes de la droite

Les trois figures de la droite avaient déjà rencontré Barnier le 6 septembre, suite à sa nomination. Plus récemment, le Premier ministre s’était également rendu à Annecy (Haute-Savoie) pour rencontrer les parlementaires LR lors de leur rentrée.

Au cours de cette semaine, Michel Barnier a aussi conversé avec Laurent Hénart du parti radical, Gabriel Attal, chef de file des députés macronistes, et Charles de Courson, rapporteur général du budget et membre du groupe centriste Liot. Cependant, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, envisagés comme de potentiels ministres, font monter la mise en appelant à une « vraie politique de droite » axée sur davantage de « sécurité » et moins d' »immigration ».

Équilibre délicat au sein de la coalition

Face à la croissance des ambitions de la droite, François Bayrou, président du MoDem, a prévenu Barnier de veiller à ne pas accorder trop de pouvoir à LR dans son nouveau gouvernement, avertissant qu’un exécutif dominé par Les Républicains « ne fonctionnerait pas ».

La nomination de Stéphane Séjourné au poste de ministre des Affaires étrangères à la Commission européenne, suite à la démission de Thierry Breton, pourrait aider à résoudre un des dilemmes, car ce dernier souhaitait conserver son portefeuille. De son côté, Gérald Darmanin, ancien ministre de l’Intérieur et membre de Renaissance, manifeste également son intérêt pour ce poste.

Préparation d’un gouvernement opérationnel

Au sommet de l’exécutif, les discussions sont en cours pour sélectionner les membres du futur gouvernement, avec des noms tels qu’Éric Woerth, ancien ministre et actuel député Renaissance pour les Comptes publics, et Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur macroniste, pour les Relations avec le Parlement. Le sénateur Claude Malhuret, proche d’Édouard Philippe, ainsi que Nicolas Dufourcq, directeur de BpiFrance, figurent aussi sur la liste des candidats potentiels.

Pour l’un des interlocuteurs de Michel Barnier, un gouvernement opérationnel est attendu dès la semaine prochaine afin de permettre d’entamer des discussions avec Bruxelles sur la trajectoire budgétaire de la France avant le débat parlementaire, tout en se préparant à la déclaration de politique générale (DPG), requérant ainsi une préparation adéquate de ses ministres.

Délai pressant pour le projet de loi de finances

Bien que Michel Barnier envisage de présenter le projet de loi de finances le 9 octobre, après sa DPG, il fait face à des pressions croissantes de la part d’Éric Coquerel, président de la commission des Finances de l’Assemblée. Ce dernier a menacé de se rendre à Matignon pour demander les lettres-plafonds définissant les crédits pour chaque ministère, jugeant « problématique » un éventuel dépassement du 1er octobre, ce qui limiterait le temps de débat.

En réponse, Michel Barnier a prévu d’adresser lundi « un courrier » à M. Coquerel, contenant des « éléments susceptibles de répondre aux questions » de la commission des Finances.

D’après une source au sein de l’exécutif, Matignon pourrait choisir de conserver les crédits établis par le gouvernement sortant, lesquels ont été considérablement réduits pour éviter d’aggraver le déficit public, déjà sous tension.

Côté partenaires sociaux, en attendant la tenue d’une éventuelle « conférence sociale », c’est Jérôme Fournel, directeur de cabinet de Michel Barnier, qui prendra contact dès mardi avec les syndicats, incluant la CFTC, la CFE-CGC et la CGT.

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