Inflation : pas de baisse des prix avant mars 2025
En août, l’inflation a chuté sous la barre des 2 %, un seuil inédit depuis trois ans. Toutefois, cette désinflation ne se traduira pas par une baisse immédiate des prix dans les supermarchés, comme l’a souligné Thierry Cotillard, président du groupe de grande distribution Les Mousquetaires, lors d’une intervention sur France Inter le 10 septembre.
Les prévisions sur les prix dans les supermarchés
Malgré les signes encourageants de ralentissement de l’inflation, Thierry Cotillard avertit que les prix resteront stables jusqu’à la fin des prochaines négociations commerciales entre les industriels et les supermarchés, prévues pour mars 2025. Il mentionne les impacts de cette situation sur les marques distributeurs qui profitent de la possibilité de renégocier les prix plusieurs fois dans l’année.
Des baisses de prix sur certains produits
Il observe que certains produits voient leurs prix diminuer, notamment les biscuits et les pâtes, en raison de la baisse du prix du blé. Les produits scolaires bénéficient également de baisses, le coût du papier ayant chuté de 7 %. Cependant, il note la persistance de hausses de prix dues aux pénuries de matières premières, comme les oranges et le chocolat, entraînant une augmentation de 20 % pour le jus d’orange et les tablettes de chocolat.
Un paradoxe économique pour les consommateurs
Malgré ces améliorations, Thierry Cotillard souligne un paradoxe. Bien que la situation économique semble favorable en théorie, elle est perçue différemment par les consommateurs. Il rappelle que l’inflation a augmenté de 20 % en deux ans, ce qui a considérablement impacté le coût de production de nombreux produits tels que les biscuits et les sodas. Le Smic a augmenté de 10 %, mais d’autres charges restent élevées, empêchant toute véritable réduction de prix à court terme.
Des prix qui ne reviendront pas à la normale
Enfin, Thierry Cotillard indique que les prix ne reviendront pas aux niveaux observés avant la période d’inflation. Par exemple, le prix d’un paquet de pâtes qui était à 1,20 euro est désormais de 1,40 euro. Bien qu’il espère le ramener à 1,35 euro, il conclut que la situation économique actuelle est désormais la norme, et une véritable baisse des prix semble peu probable dans un avenir proche.