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Déclin agricole à Deir Ezzor en Syrie, qui est responsable?
Les régions de l’est de la Syrie sont le principal réservoir économique du pays, notamment la province de Deir Ezzor en raison de ses richesses en ressources souterraines, agricoles et animales.
La plupart des habitants de la province travaillent dans l’agriculture, représentant environ 43% de la population selon les statistiques de 2004, en faisant ainsi une destination économique de premier plan. Cependant, après le début de la révolution en mars 2011, le secteur agricole, comme d’autres secteurs, a commencé à décliner, en particulier ces dernières années.
Facteurs influents
Le secteur agricole de la province de Deir Ezzor fait face à un déclin notable en termes de superficie cultivée, en raison des nombreux obstacles auxquels les agriculteurs sont confrontés, tels que le coût élevé des carburants et le manque de soutien.
Les prix des carburants ont considérablement augmenté, atteignant 6 000 livres syriennes (0,50 dollar) le litre, ce qui pousse certains agriculteurs à envisager de s’éloigner de l’agriculture en raison des coûts croissants.
En outre, les agriculteurs signalent une hausse significative des prix des semences, ce qui a un impact sur la superficie cultivée des cultures d’hiver, comme le blé, et des cultures estivales, telles que le coton, auxquelles s’ajoutent les coûts croissants du labour, de la récolte et de la main-d’œuvre.
Corruption et paiements
Les organes du régime en charge du secteur agricole, des coopératives agricoles à l’union des agriculteurs en passant par la direction de l’agriculture, sont accusés de favoritisme, de pots-de-vin et de l’influence de membres du parti Baas et des branches de sécurité, selon le journaliste Rami Al-Ahmad pour Al Jazeera Net.
Les points de contrôle imposent des paiements sur les véhicules transportant les récoltes, en particulier le coton lorsqu’il est transféré de Deir Ezzor vers la province de Hama.
Les chercheurs soulignent que des pratiques non autorisées d’excavation de puits ont épuisé les ressources en eau.
Sécheresse et augmentation des coûts
Les canaux d’irrigation dans la région de la province de Deir Ezzor ont cessé de fonctionner en raison de divergences avec les pays voisins, en plus de la pénurie d’eau lors de certaines saisons agricoles et de la diminution du débit de l’Euphrate.
La rareté des pluies et des tempêtes de sable, causées par la sécheresse, ainsi que des facteurs climatiques tels que le gel et les températures élevées, ont contribué à la détérioration des cultures et à la diminution de la production agricole.
Le prix de vente des cultures fixé par le régime ne couvre pas les coûts de production, ce qui rend la culture non rentable pour de nombreux agriculteurs.
Répercussions de la situation
La situation agricole continue de se détériorer en raison du salage excessif des terres agricoles, de l’utilisation de méthodes d’irrigation traditionnelles, de l’absence de planification au sein du ministère de l’Agriculture et de la direction agricole.
La pénurie de pièces de rechange, la hausse des coûts de maintenance et des besoins en équipement, ainsi que la rareté et la mauvaise qualité des huiles agricoles, contribuent à la mise en place de réserves et de projets privés pour les responsables du régime.
Conclusion
La région de Deir Ezzor en Syrie fait face à un déclin agricole préoccupant, mettant en lumière plusieurs problèmes tels que la corruption, les hausses de prix, la désorganisation du secteur, les conditions climatiques défavorables et la gestion inadéquate des ressources. Il est essentiel de prendre des mesures rapides et efficaces pour soutenir les agriculteurs et revitaliser le secteur agricole de la région.