Baisse des prix du pétrole, détente Iran-Israël au coeur.
Les prix du pétrole ont connu une baisse dans les premières transactions de la journée de lundi, influencés par un regain d’attention sur les fondamentaux du marché, après qu’Iran et Israël ont atténué les risques d’escalade des hostilités au Moyen-Orient à la suite d’une frappe israélienne limitée apparemment contre l’Iran vendredi dernier.
Les contrats à terme du Brent ont chuté de 67 cents à 86,62 dollars le baril vers 04h15 GMT.
Le contrat à échéance la plus proche en mai pour le pétrole brut américain WTI a diminué de 63 cents à 82,51 dollars le baril aujourd’hui. Le contrat le plus actif pour juin a reculé de 64 cents à 81,58 dollars.
Yip Jun Rong, analyste stratégique chez IG, a déclaré : « Les prix du Brent n’ont pas réussi à maintenir leur hausse initiale avec de larges prévisions selon lesquelles les tensions géopolitiques entre Israël et l’Iran pourraient s’atténuer compte tenu de la réaction calme de Téhéran. »
Les deux pétroles ont augmenté de plus de 3 dollars le baril, le prix du baril de Brent dépassant les 91 dollars au début des échanges vendredi après avoir entendu des explosions à Ispahan en Iran, qualifiées d’attaque israélienne, mais la minimisation de l’impact par Téhéran et sa déclaration selon laquelle elle ne prévoit pas de riposter ont atténué les gains.
Un analyste du marché stratégique pour Reuters a déclaré : « L’augmentation plus importante que prévu des stocks de brut américains n’a pas non plus aidé. »
Les stocks de pétrole américains ont augmenté de 2,7 millions de barils la semaine dernière, selon les données de l’Administration américaine de l’information sur l’énergie, soit près du double des prévisions des analystes.
Bloomberg a rapporté hier les propos de Gita Gopinath, directrice générale adjointe du Fonds monétaire international, affirmant : « S’il y a une escalade dangereuse, ce qui signifie une escalade régionale bien plus large que ce que nous avons vu jusqu’à présent, oui, nous pourrions être exposés à un choc pétrolier sévère… mais nous n’en sommes pas encore là. »
Il convient de noter qu’en dépit des sanctions américaines, l’Iran est un important producteur de pétrole brut, avec une production quotidienne moyenne de 3 millions de barils actuellement, bien que sa production dans des conditions normales soit de 3,9 millions de barils par jour.