Le président du Conseil souverain du Soudan, Abdelfattah Al-Burhan, a déclaré que les pourparlers pour mettre fin à la guerre devraient se dérouler à l’intérieur du pays, soulignant que toute initiative de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l’Est ne signifie rien pour le peuple soudanais.
S’adressant mardi aux officiers et soldats de la 11e division d’infanterie de l’Armée soudanaise à Khashm al-Qirbah, dans l’État de Kassala à l’est du pays, Al-Burhan a appelé les politiciens à chercher des solutions aux crises du pays de l’intérieur, soulignant qu’il est crucial de s’asseoir avec toutes les factions du peuple soudanais pour parvenir à des solutions satisfaisantes pour tous.
Il a ajouté qu’il ne tolérerait aucune négociation qui ne satisfasse pas le peuple soudanais et qui ne repose pas sur des fondations solides préservant la dignité du peuple. Il a également insisté sur la nécessité du retrait des forces de soutien rapide, sans les nommer, des institutions civiles et des maisons des civils.
Al-Burhan, qui dirige également l’Armée soudanaise, a déclaré qu’il ne rencontrerait personne, faisant référence à la réunion récente à Addis-Abeba entre l’ancien Premier ministre Abdullah Hamdouk (président du Comité de coordination des forces civiles démocratiques) et le commandant des Forces de soutien rapide, Mohammed Hamdan Dagalo, à Addis-Abeba.
Le président du Conseil souverain soudanais avait refusé de participer à une réunion organisée par l’IGAD plus tôt ce mois-ci, tandis que Hamdouk avait accepté d’y participer.
Al-Burhan a souligné que les initiatives de cette organisation africaine ne signifiaient rien pour la direction soudanaise, affirmant que le Soudan ne accepterait pas des solutions imposées de l’extérieur.
Il convient de mentionner que le Soudan a annoncé ce mois-ci la suspension de son adhésion à l’organisation, qui a cherché, avec d’autres parties régionales et internationales, à organiser une rencontre entre Al-Burhan et Hamdalo.
Le président du Conseil souverain soudanais a également déclaré dimanche dernier lors de sa visite en Algérie que son pays faisait l’objet d’un complot impliquant des complices régionaux et internationaux.
Auparavant, le chef des Forces de soutien rapide a effectué une tournée africaine comprenant l’Ouganda, l’Éthiopie et l’Afrique du Sud.