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La planète foot est en ébullition depuis la décision rendue ce vendredi par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant le litige entre l’ex-international français Lassana Diarra et son ancien club, le Lokomotiv Moscou. La CJUE a jugé deux dispositions du Règlement du statut et du transfert des joueurs (RSTJ) de la FIFA contraires au droit européen.
Une décision potentiellement révolutionnaire ?
Cette décision pourrait avoir des répercussions significatives sur le marché des transferts, mais certains experts, comme Victor Omnès, avocat au cabinet De Gaulle Fleurance, estiment qu’il est prématuré de parler d’une révolution ou d’un « arrêt Bosman 2.0 ». Selon lui, bien que cette décision soit « significative et importante », il convient de ne pas surévaluer ses impacts.
Impact sur les règles de transfert
Il est essentiel de maintenir une approche mesurée. La CJUE ne remet pas en cause l’ensemble du règlement, mais la FIFA devra adapter les deux règles jugées incompatibles avec le droit de l’UE. Cependant, ces adaptations ne concerneront que le territoire de l’Union européenne, laissant la FIFA libre de conserver ses règles pour d’autres régions, comme les clubs sud-américains ou nord-américains.
La réaction de la FIFA
La FIFA a minimisé la portée de cette décision, rappelant que la CJUE a seulement déclaré que certaines de ses dispositions étaient incompatibles avec le droit européen, parmi une trentaine de règles existantes. La Cour d’appel de Mons devra examiner la question de la disproportionnalité des règles contestées, ce qui pourrait influencer les futures décisions.
Les pouvoirs des joueurs en question
La FIFPro, le syndicat international des joueurs, aspire à avoir un rôle plus actif dans l’élaboration des règlements de la FIFA. Une évolution vers une négociation plus ouverte entre la FIFA et les parties prenantes pourrait renforcer le pouvoir des joueurs, bien qu’il n’y ait aucune obligation légale pour la FIFA de suivre les recommandations de la FIFPro.
Conséquences sur les résiliations de contrats
Il est important de noter que les autres règles de la FIFA demeurent en place, notamment celle concernant la résiliation sans juste cause. La décision de la CJUE pourrait inciter les clubs à engager plus librement des joueurs en conflit avec leurs anciens clubs, mais il est probable que la FIFA cherche à établir des mécanismes alternatifs pour dissuader de telles résiliations.
Le cas Pape Gueye
Le transfert de Pape Gueye à l’OM illustre les enjeux de cette réglementation. Après avoir rompu son contrat avec Watford, l’OM a été sanctionné par la FIFA. Maintenant, la décision de la CJUE pourrait inciter à des opérations similaires, mais les nouvelles règles de la FIFA devront respecter le droit de l’UE tout en maintenant la stabilité des clubs.
Une tempête dans un verre d’eau ?
Malgré les doutes sur les conséquences à long terme, cette décision de la CJUE marque un tournant. Elle souligne la volonté de la Cour de faire respecter les principes européens dans le sport, comme observé précédemment avec l’affaire de la Superleague.
Impact sur les joueurs écartés
Concernant les joueurs placés dans des « lofts », la décision de la CJUE n’aura pas d’impact direct. Cependant, les joueurs pourraient être tentés de menacer de résiliation unilatérale de leur contrat s’ils se retrouvent dans une telle situation. Les futures règles de la FIFA seront cruciales pour déterminer la dynamique entre clubs et joueurs.