Sommaire
Interview exclusive de Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd
France Télévisions a récemment interviewé Paul Watson, le célèbre fondateur de l’ONG Sea Shepherd, actuellement en détention provisoire au Danemark. Cela fait maintenant deux mois qu’il attend la décision des autorités danoises concernant une éventuelle extradition vers le Japon.
Un militant écologiste en attente de son sort
Dans sa cellule située dans le centre pénitentiaire de Nuuk au Groenland, Paul Watson, âgé de 73 ans, se retrouve au coeur d’une affaire en rapport avec ses efforts pour protéger les baleines. Le Japon l’accuse d’être coresponsable de dommages et blessures survenant à bord d’un de leurs navires baleiniers en 2010, accusations qu’il réfute avec vigueur.
Conditions de détention et craintes d’extradition
Au cours de l’entretien, Watson a exprimé ses craintes quant à un éventuel transfert au Japon. Il a déclaré : « Je n’imagine pas le Danemark m’extrader au Japon. S’ils m’envoient là-bas, je mourrai. Je ne recevrai pas de procès équitable. » Après avoir rappelé que le Japon est connu pour sa chasse aux baleines, il ajoute : « Je suis une personne très détestée au Japon. »
État de santé et relations familiales
Paul Watson a également abordé les conditions de sa détention. Bien qu’il se sente relativement bien traité, il rencontre des difficultés : « Mon seul vrai problème, c’est que je ne peux pas écrire. Ils m’ont blessé la main lorsqu’ils m’ont menotté. » En outre, la séparation de sa famille le pèse : « J’ai deux petits garçons de 3 et 7 ans, ils me manquent beaucoup. »
Les accusations du Japon face à la réalité
À propos des accusations portées contre lui, Watson a réfuté les affirmations selon lesquelles des membres d’équipage auraient été blessés. « Personne n’a été blessé. Ce qu’ils appellent des blessures proviennent d’une réaction au gaz poivré qu’ils ont eux-mêmes utilisé contre notre équipage. »
Concernant son engagement contre la chasse à la baleine, il rappelle que ce combat est légitime : « Ce que faisait le Japon était illégal, en violation du moratoire de 1986 sur la chasse commerciale à la baleine. » Il évoque la décision de la Cour internationale de Justice de La Haye qui a qualifié cette chasse d’illégale en 2014.
Le rôle de Sea Shepherd et la protection des océans
Watson a mis en lumière l’importance de son action : « Nous ne pouvons pas permettre au Japon d’éliminer les espèces menacées. » Son engagement envers la protection des baleines et de l’écologie est inébranlable, même si cela implique de prendre des risques considérables. « Si nous ne pouvons pas protéger les baleines et les dauphins, nous ne pourrons pas protéger la vie sauvage dans l’océan, » a-t-il affirmé avec conviction.
Des perspectives incertaines pour l’avenir
Alors que l’extradition vers le Japon semble une possibilité, Paul Watson reste fier de son parcours et des choix qu’il a faits. « J’en suis fier, je n’ai aucun regret. Nous ne pouvons pas vivre sur cette planète avec un océan mort, » conclu-t-il, réaffirmant son dévouement envers la cause écologique.
Pour plus d’informations sur son organisation, visitez Sea Shepherd France.