La Chine innove une méthode pour extraire l’eau lunaire en masse
Dans une avancée scientifique majeure, des chercheurs chinois ont réussi à extraire de grandes quantités d’eau à partir d’échantillons lunaires, apportant ainsi une solution essentielle à l’un des obstacles à la colonisation de la Lune, selon la Télévision centrale chinoise.
Il convient de rappeler que la Chine a lancé son programme d’exploration lunaire, connu sous le nom de « Chang’e », il y a deux décennies. La mission « Chang’e 5 » a été la première à rapporter des échantillons de sol lunaire en 2020, quarante ans après la dernière mission de ce type.
Les chercheurs ont découvert que les minéraux présents dans le sol lunaire contiennent d’importantes quantités d’hydrogène. En soumettant ces minéraux à des températures élevées, l’hydrogène réagit avec d’autres éléments, produisant ainsi de la vapeur d’eau.
Après trois ans de recherche intensive, les scientifiques ont présenté une méthode moderne pour extraire de grandes quantités d’eau à partir du sol lunaire. Cette technique pourrait faciliter la conception des unités et des stations de recherche scientifique sur la Lune, ainsi que des futures stations spatiales.
Le communiqué de presse indique que la méthode découverte peut produire entre 51 et 76 kilogrammes d’eau par tonne de sol lunaire, ce qui équivaut à plus de 100 bouteilles d’eau de 500 ml, soit la quantité d’eau consommée par 50 personnes en une journée.
La mission « Chang’e 5 » a rapporté des échantillons de sol lunaire en 2020.
Tendances de croissance chinoise rapide
La Chine espère que ses missions lunaires ouvriront la voie à la construction d’une station de recherche internationale sur la Lune, un projet mené en collaboration avec la Russie. L’Administration spatiale chinoise a fixé l’année 2035 comme objectif pour établir une station spatiale au pôle sud de la Lune, avec des plans pour lancer une autre station spatiale en orbite autour de la Lune d’ici 2045.
Cette annonce coïncide avec les essais en cours par des scientifiques chinois sur des échantillons rapportés par la mission « Chang’e 6 » en juin, qui a étudié le côté éloigné de la Lune, cette région qui ne fait jamais face à la Terre, une première historique pour une agence spatiale.
Cette découverte permet à Beijing de rivaliser avec la domination des États-Unis sur le marché spatial. Bill Nelson, directeur de la NASA, a exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes concernant les progrès rapides et soutenus de la Chine dans les explorations spatiales, ce qui illustre la détermination de Pékin à contrôler les zones riches en ressources de la Lune, en particulier autour des pôles.
La disponibilité accrue d’hydrogène dans le sol lunaire est significative non seulement pour l’obtention d’eau, mais les scientifiques envisagent également d’utiliser l’hydrogène comme carburant pour les vaisseaux spatiaux dans le futur.