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L’ONU signale 300 décès de choléra au Soudan et risques croissants
La crise humanitaire provoquée par la guerre civile au Soudan a entraîné une augmentation des infections, y compris le choléra, qui a causé la mort de plus de 300 personnes, selon un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Margaret Harris a déclaré vendredi que 11 327 cas de choléra et 316 décès avaient été rapportés, tandis que les infections par la dengue et la méningite étaient également en hausse.
Progrès imprévus dans les épidémies
« Nous nous attendons à avoir plus de cas que ceux rapportés », a-t-elle ajouté. Selon l’OMS, les épidémies récentes de choléra se sont également avérées plus mortelles, avec des taux de létalité parmi les plus élevés enregistrés depuis plus d’une décennie.
Le choléra est causé par une bactérie qui se propage par des aliments et de l’eau contaminés, rendant l’accès à l’eau potable et à l’assainissement crucial pour stopper sa propagation. La maladie peut être mortelle en quelques heures sans traitement, bien qu’elle puisse également provoquer des symptômes légers ou aucune symptôme. Les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement à risque.
Conséquences du conflit sur la population
Les combats au Soudan ont contraint une personne sur cinq à fuir son domicile, et la violence a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes. En raison du déplacement massif, plus de 25 millions de personnes à travers le pays, soit plus de la moitié de la population soudanaise, souffrent de la faim et d’épidémies.
Une famine a également été déclarée dans un camp de déplacés du Darfour, et l’aide humanitaire est difficile à obtenir. En plus des personnes déplacées à l’intérieur du Soudan, des millions ont fui vers le Tchad, la République centrafricaine, l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan du Sud.
Impact des inondations et du conflit
Pour compliquer la situation, des milliers de Soudanais ont été déplacés par les récentes inondations dans l’État du Nil et à Kassala, qui se trouve à la frontière avec l’Érythrée. La guerre fait rage dans le pays depuis avril 2023 entre l’armée soudanaise, dirigée par le dirigeant de facto Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par son ancien adjoint Mohamed « Hemedti » Hamdan Daglo.
Les États-Unis, l’Arabie Saoudite, la Suisse, l’Union africaine, l’Égypte, les Émirats arabes unis et les Nations unies s’efforcent de conduire l’armée soudanaise et les FSR vers des pourparlers de cessez-le-feu.
Les discussions en Suisse, qui impliquent également des experts et des représentants de la société civile, visent à parvenir à un cessez-le-feu et à faciliter l’accès humanitaire.