L’Iran rejette les appels européens à la retenue en droit international
Iran a rejeté les appels de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni concernant une désescalade des tensions face à la menace pesant sur Israël après l’assassinat du leader politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran le mois dernier.
Réaction de l’Iran
Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré mardi que la demande “manque de logique politique et contredit les principes du droit international”. Il a également affirmé qu’elle “constitue un soutien public et pratique” à Israël.
Selon Kanaani, les pays européens “n’ont émis aucune objection aux crimes internationaux” d’Israël et ont “osé demander à l’Iran de ne pas réagir à une violation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale”. Il a souligné la détermination de l’Iran à dissuader Israël et a appelé les trois nations à “s’opposer une fois pour toutes à la guerre à Gaza et aux politiques bellicistes d’Israël”.
Contexte de l’assassinat
Le Hamas a attribué la responsabilité de l’assassinat de Haniyeh, survenu le 31 juillet, à Israël, alors que celui-ci assistait à l’investiture du président iranien Masoud Pezeshkian. L’attaque a également coûté la vie à son garde du corps et a eu lieu après la mort du commandant senior du Hezbollah, Fuad Shukr, dans une frappe israélienne à Beyrouth, exacerbant les tensions dans une région déjà marquée par la guerre d’Israël contre Gaza, qui a fait près de 40 000 morts.
Réactions des dirigeants européens
Le Conseil de sécurité des Nations Unies et le soutien militaire et politique étendu des gouvernements occidentaux au régime sioniste, selon Kanaani, sont les principaux facteurs de l’escalade de la crise de Gaza.
Le lundi, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont publié une déclaration conjointe appelant à la désescalade. Ils ont exprimé leur préoccupation face à la situation, appelant l’Iran et ses alliés à s’abstenir d’attaques qui pourraient aggraver les tensions régionales.
Appels à la retenue
Scholz et Starmer ont également eu des appels téléphoniques séparés avec Pezeshkian, exhortant à ne pas attaquer Israël. Starmer a affirmé que la guerre n’était dans l’intérêt de personne, tandis que Scholz a demandé à Pezeshkian de tout faire pour prévenir une nouvelle escalade militaire, exprimant une “grande préoccupation” quant au risque d’une conflagration régionale au Moyen-Orient.
Cependant, Pezeshkian a affirmé que l’Iran a le “droit de répondre aux agresseurs”.