Iran rejette les appels à la retenue des pays occidentaux
L’Iran a répondu aux appels des États-Unis et des pays européens lui demandant de « se retirer » de ses menaces envers Israël, affirmant qu’il ne demande « la permission » de personne pour riposter aux agressions, en référence à l’assassinat du chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique (Hamas), Ismaïl Haniyeh, à Téhéran. Pendant ce temps, Washington a sollicité l’intervention de la Turquie et d’autres nations pour persuader l’Iran de réduire les tensions.
Au cours d’une déclaration, le président iranien, Masoud Bezhikian, a insisté sur le fait que la réponse à toute agression était un droit légitime pour tous les pays et qu’elle constituait une solution pour mettre fin aux crimes et aux agressions.
Bezhikian a souligné que « le silence international face aux crimes du régime sioniste à Gaza et ses actes de terrorisme contredit les standards internationaux ». Il a ajouté que « le soutien occidental à ce régime et le silence international face à ses crimes l’encouragent à poursuivre ses méfaits ».
Détermination de l’Iran à répondre
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que « la République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté… et ne demande la permission à personne pour exercer ses droits légitimes ».
Il a remarqué que les appels à la retenue formulés par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, collectivement connus sous le nom de troïka européenne, manquaient de fondement politique et allait à l’encontre des principes du droit international.
- Sans aucune objectivité envers les crimes du régime sioniste, ces pays ont audacieusement demandé à l’Iran de ne pas réagir aux violations de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
- Kanaani a aussi appelé ces pays à « se positionner fermement contre la guerre à Gaza et contre les incitations à la guerre d’Israël ».
Lundi, les dirigeants britannique, français et allemand ont exhorté l’Iran et ses alliés à s’abstenir d’attaques contre Israël, affirmant que les attaques iraniennes pourraient exacerber les tensions et élargir le conflit dans la région, mettant ainsi en péril les chances d’un cessez-le-feu et de libération des otages.
Washington sollicite l’intervention de la Turquie
Dans un contexte similaire, l’ambassadeur américain en Turquie, Jeff Flake, a indiqué que les États-Unis demandaient à Ankara et à d’autres alliés ayant des relations avec l’Iran de la persuader de réduire les tensions au Moyen-Orient. Flake a déclaré lors d’une rencontre avec des journalistes à Istanbul : « Nous demandons à tous nos alliés ayant des relations avec l’Iran de faire pression sur elle pour qu’elle désescalade la situation, y compris la Turquie ».
Iran dévoile son drone « Mujaher 10 »
Dans un autre développement, l’Iran a présenté son drone « Mujaher 10 », de longue portée, lors d’une exposition de défense en Russie. L’agence de presse iranienne IRNA a rapporté que ce drone a été exposé dans le cadre d’un forum militaire technique se déroulant près de Moscou.
Des images ont montré le drone aux côtés d’autres équipements militaires, avec le message « préparez vos abris » en hébreu et en persan. Le drone, avec une portée de 2000 kilomètres et une capacité de vol de 24 heures, peut transporter une charge utile de 300 kilogrammes, soit le double de son prédécesseur, le « Mujaher 6 ».
Ces développements interviennent alors que le Moyen-Orient se prépare à une réponse iranienne, suite à l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, survenu à Téhéran le 31 juillet dernier.