Sommaire
Jordanie et Turquie principaux fournisseurs de fruits et légumes en Entité sioniste
La Jordanie se classe en tête des pays exportateurs de légumes et de fruits vers Entité sioniste au cours des douze derniers mois, suivie par la Turquie, selon des données publiées par le ministère israélien de l’Agriculture. Ce rapport révèle qu’entre le 8 août 2023 et le 8 août 2024, Entité sioniste a importé un total de 224 586 tonnes de fruits et légumes, dont 46 539 tonnes provenaient de Jordanie et 43 324 tonnes de Turquie.
Les importations comprenaient une variété de produits tels que l’ail, les olives, la courge, la courgette, l’aubergine, les tomates, les poivrons, les concombres, les poires, les oignons, les carottes et les champignons. Les Pays-Bas et l’Italie occupent respectivement les troisième et quatrième places dans cette liste d’importations.
Suspension des importations
Ces données arrivent deux jours après que le département de la sécurité alimentaire du ministère de la Santé israélien a demandé la suspension des envois de fruits et légumes frais en provenance de Jordanie. Cependant, des articles tels que les concombres, les poivrons, les courgettes et les tomates sont encore disponibles dans certaines épiceries, selon le quotidien Yedioth Ahronoth.
Bien qu’aucune preuve de contamination des envois jordaniens n’ait été trouvée, des inquiétudes subsistent en raison de la pollution de la rivière Yarmouk. Les importateurs ont été invités à suspendre les importations, mais aucun mandat de retrait des produits des rayons n’a été lancé. D’après le ministère de la Santé, des rapports d’un laboratoire accrédité ont révélé des résultats positifs pour des souches toxiques de la bactérie cholérique dans des échantillons d’eau prélevés à des points d’entrée dans le réservoir de la rivière.
Pourquoi les produits n’ont-ils pas été retirés ?
Selon le journal, l’agence de sécurité alimentaire estime que le risque que des légumes contaminés atteignent les consommateurs reste faible. Les tests effectués sur les légumes n’ont révélé aucune trace de contamination, ce qui a conduit à la décision de ne pas retirer les produits ni d’émettre un avertissement général contre les produits jordaniens.
Les importations ont été suspendues jusqu’à ce que de nouveaux tests de laboratoire confirment que les eaux de la rivière Yarmouk ont été traitées contre le choléra, ou que l’agence ait reçu des informations indiquant que les cultures jordaniques n’étaient pas irriguées avec les eaux de la rivière Yarmouk, annulant ainsi tout risque.
Les importations actuelles comprennent principalement des tomates, des concombres, des poivrons et des courgettes, avec des envois d’olives et de dattes prévus pour plus tard dans l’année.
Impact sur les agriculteurs israéliens
Un agriculteur israélien a exprimé que les producteurs ont décidé de ne pas cultiver de tomates cette saison en raison des importations de Jordanie. En effet, lorsque les températures nocturnes dépassent 28 °C, les plants ne produisent pas, ce qui a toujours conduit à une baisse des récoltes à cette période. Pour compenser la pénurie, les importations en provenance de Jordanie ont été augmentées, poussant de nombreux agriculteurs israéliens à cesser leur production.
Par ailleurs, l’accord avec la Jordanie permet l’importation annuelle de 50 000 tonnes de légumes sans droits de douane. Bien que cette quota ne soit généralement pas totalement utilisée, durant les mois d’été, entre 6 000 et 7 000 tonnes sont importées chaque mois, rendant la situation moins rentable pour les agriculteurs locaux. Le gouvernement a publié un plan de soutien pour encourager ceux qui souhaitent cultiver des tomates, mais peu ont répondu à cet appel.
Conséquences des conditions climatiques
Les agriculteurs ont rapporté une augmentation des prix des tomates et des concombres de 60 à 70 % le mois dernier, en raison de la chaleur intense qui affecte les récoltes de tomates. Si certains continuent de cultiver des concombres, la perte de jeunes plants est élevée. Les conditions climatiques en Jordanie étant similaires, les importations de ce pays augmentent l’offre sur le marché.
Sur le plan national, il est nécessaire de renforcer la production agricole pour garantir l’autosuffisance et réduire la dépendance vis-à-vis des importations.