Leopold II au Congo, les horreurs que la Belgique nie encore
Le tumulte européen pour le contrôle de l’Afrique a conduit à une vague de colonisation massive, répartissant presque tous les territoires du continent au sud du Sahara entre les diverses puissances coloniales européennes.
Cependant, la Belgique est arrivée tardivement dans la course coloniale, dans les années 1880, alors qu’elle était l’un des plus petits pays d’Europe à l’époque, devenant une entité distincte des Pays-Bas après une série d’événements historiques en 1830.
La colonisation belge a réellement commencé au début du XXe siècle, avec ses colonies les plus importantes et les plus durables étant le Congo belge (l’actuelle République démocratique du Congo) et le Ruanda-Urundi (le Rwanda et le Burundi d’aujourd’hui).
Les prétextes de la colonisation
Dans le contexte de l’expansion coloniale européenne en Afrique et de la course aux richesses du continent, afin d’éviter une escalade vers des guerres dévastatrices, le dirigeant allemand Bismarck a appelé en 1884 à la tenue d’une conférence entre les pays européens à Berlin.
Après 100 jours de discussions où 13 pays européens y ont participé, l’Afrique a été divisée, reconnaissant à Léopold II (roi des Belges) le droit d’exploiter le Congo, dont la superficie dépassait de loin celle de la petite Belgique.
Ainsi, le Congo libre de 1885 est devenu une compagnie possédée et contrôlée par le roi Léopold II, qui a utilisé des arguments économiques et nationalistes pour convaincre son entourage de la nécessité de la colonisation, justifiant l’entreprise sous le prétexte de l’humanitarisme et de l’évangélisation.
Pour renforcer la légitimité de la colonisation, le roi a embellit deux des plus grandes avenues de Bruxelles, l’avenue Louise et l’avenue Tervueren, avec les richesses accumulées du bassin du Congo.