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Le coût de l’orgueil israélien : Militaire, politique, humain
Zvi Zamir a déclaré un jour : « Nous les avons méprisés. » Il était le chef du service de renseignement étranger israélien, le Mossad, de 1968 à 1974, et expliquait la mentalité qui a contribué à l’échec majeur du renseignement ayant permis l’attaque surprise qui a déclenché la guerre d’octobre 1973 entre les États arabes et Entité sioniste.
Le « mépris » et ses conséquences
À l’époque, Zamir n’était pas le seul à « mépriser » les Arabes. Le général de division Eli Zeira, chef de la Direction du renseignement militaire d’Entité sioniste (AMAN) pendant la guerre de 1973, aurait également eu un « mépris total pour les qualités de combat des armées arabes ».
Qu’est-ce qui a été manqué ?
Le 7 octobre, l’aile armée du Hamas a exécuté une manœuvre offensive sans précédent, suivie d’une série d’atrocités dans l' »Enveloppe de Gaza », les zones israéliennes près de la frontière avec Gaza. Malgré des informations détaillées sur les plans de bataille du Hamas, Haliva a ordonné à ses subordonnés d' »attendre le matin » la nuit du 6 octobre.
Pourquoi cette erreur ?
Les échecs du cycle du renseignement sont plus courants qu’on ne le croit généralement. Ils ne sont pas souvent dus à une absence d’informations, mais plutôt à des défaillances dans la diffusion et la prise de décision efficaces.
Implications militaires et politiques
Les échecs du renseignement entraînent souvent des conséquences désastreuses, incitant à un examen attentif des mesures de responsabilité. Politiquement, le Premier ministre israélien détient l’autorité exécutive ultime et est responsable de la politique de sécurité nationale. La démission de Haliva sert d’avertissement, suggérant que Netanyahu devrait également assumer la responsabilité de la supervision et envisager de démissionner.
Conclusions et perspectives
La démission de Haliva pour les erreurs du renseignement n’affectera probablement pas l’offensive terrestre imminente sur Rafah. Malgré les échecs du renseignement, les préparatifs pour une offensive sont clairement en cours, avec au moins six brigades d’infanterie mécanisée et blindée positionnées pour l’action, soutenues par des unités aériennes, navales et d’artillerie.
Les implications humanitaires
Si les évaluations d’AMAN se révèlent à nouveau inexactes, les conséquences pourraient être catastrophiques pour plus d’un million de Palestiniens déplacés internes se réfugiant à Rafah, ainsi que pour Entité sioniste et ses dirigeants.