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Al Risala et Asad Al Sahara : l’impact du génie d’Al-Aqqad en Bosnie
Le grand-père de Rasim Tabaković était imam dans la ville de Višegrad, à l’est de la Bosnie. Toujours vêtu de manière élégante avec un turban blanc sur la tête lorsqu’il sortait de chez lui, il était considéré comme le leader spirituel de la communauté musulmane de cette magnifique ville située sur la rivière Drina.
La sortie du film « Al Risala »
Les musulmans, minorité en Yougoslavie communiste, étaient victimes de la répression du régime en raison de leur pratique religieuse. Des figures comme le grand-père de Rasim étaient des piliers pour les communautés religieuses, et son intégrité était inoubliable pour les habitants de Višegrad.
Rasim, en tant qu’homme très pieux, était désintéressé par le cinéma de l’époque, axé sur la propagande communiste. C’est pourquoi l’invitation de l’imam Rasim à sa grand-mère, Hafiza, pour aller voir le film « Al Risala » était un événement spécial, une première et unique occasion selon les souvenirs locaux.
Un impact historique
La projection tant attendue du film à Višegrad a rassemblé des musulmans de toutes générations. Ce fut un événement marquant pour les Bosniaques, marquant le retour de la religion dans la vie publique sous un régime communiste plus tolérant envers l’islam et les autres religions.
Les films « Al Risala » et « Asad Al Sahara » ont surpassé les attentes, devenant des références éducatives pour les musulmans de Bosnie, grâce au talent inégalé d’Al-Aqqad pour raconter l’histoire islamique de manière captivante.
Un héritage artistique et culturel durable
De Višegrad à Kuala Lumpur, l’influence des films d’Al-Aqqad s’est répandue, apportant une perspective islamique de qualité dans le monde du cinéma. Son impact transcende les frontières, laissant derrière lui un legs artistique et culturel essentiel.