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Président Biden, soutenez-vous le génocide à Gaza?
Cher Président Biden,
Je vous écris pour la deuxième fois. La première fois, je vous ai écrit le 4 novembre après que 47 membres de ma communauté, dont 36 de ma propre famille, ont été assassinés lors d’une seule attaque par les Forces d’Occupation Israéliennes (IOF). Le massacre a eu lieu dans le camp de réfugiés de Khan Younis, situé dans la région sud de la bande de Gaza, là où les gens étaient censés être en sécurité, comme le prétend votre allié, Entité sioniste.
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Je ne sais pas si ma première [lettre](/opinions/2023/11/4/a-letter-to-president-biden-from-a-grieving-palestinian) vous est parvenue ou si votre équipe médiatique vous en a informé. Quoi qu’il en soit, vous n’avez pas changé de position. Votre soutien sans équivoque à Entité sioniste, y compris à travers d’importants transferts d’armes, signifie que de nombreux autres massacres ont été commis avec votre aide depuis lors.
216 membres de ma famille décédés
Depuis que j’ai écrit cette lettre, j’ai perdu 220 membres de ma propre famille.
Il y a à peine un mois, le 31 janvier, le cousin de mon père, Khaled Ammar, 40 ans, qui était déplacé à Khan Younis, a été tué aux côtés de sa famille entière lorsque le lieu où ils séjournaient a été bombardé par un char israélien. La femme de Khaled, Majdoleen, 38 ans, leurs quatre filles, Malak, 17 ans, Sarah, 16 ans, Aya, 9 ans et Rafeef, 7 ans, et leurs deux fils, Osama, 14 ans, et Anas, 2 ans, ont tous péri lors de l’attaque.
Situation humanitaire désastreuse
Aujourd’hui, M. le Président, le quartier résidentiel du camp de réfugiés de Khan Younis où j’ai grandi est réduit en cendres. Des dizaines de milliers de réfugiés, y compris tous les membres survivants de ma famille élargie, sont maintenant déplacés vers al Mawasi et Rafah. Ils vivent sous des tentes. Ils ne s’en sortent pas bien, M. le Président.
Crise humanitaire à Gaza
2,3 millions de personnes à Gaza vivent dans un camp de concentration. Ils sont affamés et tués sans relâche. Ils sont bombardés dans leurs maisons, dans les rues, en collectant de l’eau, en dormant sous leurs tentes, en recevant de l’aide, et même en cuisinant. À Gaza, on me dit que boire de l’eau coûte du sang, qu’un pain est trempé dans du sang, et que se déplacer d’un endroit à un autre signifie saigner.
Appel à une action du Président Biden
Les Palestiniens figurent parmi les nations les plus éduquées de tout le Moyen-Orient. Ils sont un peuple très curieux. Leur question la plus brûlante qu’ils ont tous aujourd’hui est : « pourquoi »? Pourquoi le peuple palestinien doit-il endurer un génocide aux mains de votre allié, perpétré avec vos armes et votre argent, alors que vous refusez d’appeler à un cessez-le-feu? Pouvez-vous nous dire pourquoi, M. le Président?