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Foodwatch contre Nestlé pour pratiques illégales sur eaux minérales
Un nouveau scandale éclate dans le monde de l’alimentation, mettant en lumière des pratiques douteuses au sein de l’industrie des eaux minérales. Trois semaines après les révélations sur le filtrage illégal d’eaux en bouteille, l’association de défense des consommateurs Foodwatch a décidé d’agir. Le 21 février, une plainte a été déposée auprès du tribunal judiciaire de Paris contre Nestlé Waters, ainsi que contre Sources Alma, notamment responsable de la production de l’eau Cristalline. Ces entreprises sont accusées de neuf infractions à la directive européenne sur les eaux minérales, au Code de la consommation et au Code de la santé publique. Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch, a affirmé que « Personne, pas même une multinationale comme Nestlé, n’est au-dessus des lois ».
Qu’avait révélé l’enquête?
En 2021, une enquête a mis en lumière les agissements du groupe Nestlé Waters, révélant leur utilisation de traitements interdits, dont des ultraviolets et des filtres au charbon actif, sur certaines de leurs eaux minérales. Ces pratiques, destinées à garantir la sécurité alimentaire des produits, ont été divulguées après que des médias s’apprêtaient à publier une enquête détaillée à ce sujet. Muriel Lienau, à la tête de Nestlé Waters Europe, a admis des erreurs conduisant à des enjeux de conformité, en soulignant que certaines mesures de protection utilisées n’étaient pas en accord avec la réglementation.
Les marques impliquées
D’après les informations recueillies, les marques Perrier, Vittel, Hépar et Contrex ont été concernées par ces pratiques. Ces techniques ont été justifiées par l’entreprise comme des mesures face à l’évolution des conditions climatiques et environnementales, telles que les sécheresses ou les inondations. Cependant, la réglementation interdit formellement toute désinfection des eaux minérales, qui doivent impérativement présenter une haute qualité microbiologique naturelle. Un rapport remis au gouvernement a révélé que près de 30% des désignations commerciales d’eaux minérales ne respectaient pas les normes réglementaires, laissant entrevoir un niveau de non-conformité important dans le secteur.