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Avocats tunisiens appellent à la fin de la grève de la faim des détenus politiques
Le syndicat de défense des détenus politiques en Tunisie, dans le cadre de l’affaire connue sous le nom de « complot contre la sécurité de l’État », a appelé les six détenus politiques en grève de la faim publique à suspendre leur grève après deux semaines de protestation.
L’avocat et membre du syndicat de défense, Ayachi El-Hamami, a déclaré que le syndicat s’engage à travailler davantage avec divers partis politiques et organisations de défense des droits pour obtenir leur libération. Il les a encouragés à mettre fin à la grève « pour préserver leur santé physique ».
Appel urgent lors d’une conférence de presse
Lors d’une conférence de presse organisée au siège du barreau à la capitale, El-Hamami a lu une déclaration un an après l’arrestation de six opposants politiques dans cette affaire, signée par plus de 30 personnalités politiques et de défense des droits appelant à la suspension de la grève et exprimant leur soutien.
Préoccupations des avocats face à la situation judiciaire actuelle
Les membres du syndicat de défense des leaders politiques détenus ont exprimé leur inquiétude quant à l’indépendance du système judiciaire, devenu un instrument de l’exécutif, ce qui va à l’encontre des principes de la révolution de 2011, selon Dalila Ben Mabrouk, membre du syndicat.
Une situation jugée alarmante et sans précédent
L’avocate Islam Hamza a affirmé que le syndicat de défense n’entrera pas dans les détails du dossier, car il s’agit d’efforts inutiles étant donné l’absence d’accusations concrètes et étayées par des preuves juridiques.
Elle a décrit la situation comme étant grave et sans précédent, surtout après l’ingérence de la ministre de la Justice dans des tâches qui ne relèvent pas de sa compétence en ayant donné des instructions au procureur, en plus de demander des poursuites judiciaires.
Violation des droits et maltraitance des détenus
Les avocats ont dénoncé les violations légales enregistrées par les organisations de défense des droits depuis le début des arrestations, ainsi que les conditions de détention des prisonniers. Ces derniers subissent des problèmes alimentaires, notamment en recevant des repas congelés alors qu’ils souffrent de maladies chroniques.
De plus, les détenus sont transportés dans ce qu’ils ont qualifié de « voiture de torture », et leurs familles sont empêchées de leur rendre visite directement sous prétexte qu’ils sont des terroristes.
Protestations des familles des détenus politiques
Les familles des détenus politiques ont organisé un rassemblement de protestation devant le théâtre municipal de la capitale, les mains entravées et les bouches bâillonnées, pour dénoncer l’arrestation de leurs proches sans preuves à charge.