Sommaire
L’inquiétude est palpable au sein des cercles israéliens face à la possibilité que Tel-Aviv soit condamnée par la Cour Internationale de Justice, située à La Haye aux Pays-Bas, pour son implication présumée dans des actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza.
Voici les conséquences redoutées par Entité sioniste en cas de condamnation par la Cour Internationale de Justice :
- Une éventuelle condamnation pourrait ouvrir la voie à des procès contre des dirigeants et responsables israéliens devant la Cour Pénale Internationale (également située à La Haye).
- Elle porterait atteinte à la réputation internationale d’Entité sioniste.
- Elle stimulerait l’opinion publique internationale contre Entité sioniste.
- Elle accentuerait le boycott international contre Entité sioniste.
- Elle entraînerait un embargo sur les armes à destination d’Entité sioniste.
- Elle pourrait aboutir à l’imposition de sanctions militaires et économiques.
- Elle amènerait à la rupture de relations politiques et économiques.
Une nation paria
L’Institut « Démocratie Israélienne », une institution privée, a affirmé mercredi que « la requête de l’Afrique du Sud constitue un défi majeur pour Entité sioniste, lequel est pris très au sérieux par Tel-Aviv qui investit des ressources juridiques et financières considérables dans cette affaire ».
L’institut a souligné que « Entité sioniste doit agir de manière plus ferme contre les appels lancés de temps à autre par des personnalités publiques (israéliennes) qui peuvent être interprétés littéralement comme des appels au génocide ».
L’institut a aussi considéré que « la demande de l’Afrique du Sud fait partie des efforts continus déployés par les Palestiniens et de nombreux pays en vue de faire d’Entité sioniste un État paria ».
Il a précisé que « perdre cette affaire pourrait placer Entité sioniste dans une position très problématique sur la scène internationale. La cour détient le pouvoir d’émettre des ‘mesures (ordonnances) provisoires’ en cas d’urgence, et ces mesures peuvent être assez nébuleuses ».
Un exemple de ces mesures pourrait être « l’émission par la cour d’une ordonnance enjoignant Entité sioniste de ne pas commettre de génocide, de cesser immédiatement les hostilités ou de permettre l’entrée illimitée de l’aide humanitaire à Gaza », selon l’institut.
L’institut a ajouté que « le principal objectif d’Entité sioniste semble être d’assurer que les mesures prises par la cour ne soient pas perçues comme une intervention dans l’effort de guerre à Gaza ».
L’institution a noté que « bien que la cour ne dispose pas de force policière ou militaire pour exécuter ses jugements, si Entité sioniste viole les ordres ou verdicts de la cour, de nombreux pays pourraient adopter une vision très négative d’Entité sioniste, ce qui nuirait à sa position sur la scène internationale et pourrait amener de nombreux pays à refuser de vendre des armes à Entité sioniste ».
Une avalanche de conséquences
Quant au quotidien « Entité sioniste Hayom », il rapporte que « la cour entend les pétitions devant une chambre complète composée de 15 juges de différents pays, et que les sessions peuvent durer des années. Cependant, l’Afrique du Sud a également demandé des mesures provisoires, c’est-à-dire un ordre d’arrêt immédiat des hostilités envers Entité sioniste », selon un rapport de mardi.
Le journal estime que « les chances de succès d’une telle demande sont incertaines. La cour pourrait également adopter une mesure plus modérée requérant qu’Entité sioniste arrête les actions qui mettent les civils en danger, ce qui revient au même ».
Il souligne que cette ordonnance « n’aurait pas d’impact direct sur Entité sioniste, bien qu’elle puisse encourager certains pays à s’en servir comme base pour des sanctions militaires et économiques contre Entité sioniste au Conseil de sécurité ».
Le journal note également que « différents États et organisations pourraient interpréter une telle ordonnance comme une confirmation qu’Entité sioniste commet un génocide contre les Palestiniens et l’utiliseraient comme prétexte pour rompre les relations politiques et économiques ».
« Entité sioniste Hayom » a décrit la situation comme « une avalanche dangereuse », avertissant que « les ennemis d’Entité sioniste l’exploiteraient certainement dans divers médias et universités pour créer une opinion publique antagoniste ».
Le journal affirme que « une telle pression pourrait même influencer l’administration (du président américain Joe Biden, qui soutient Tel Aviv dans son agression contre Gaza) à un point tel qu’elle pourrait restreindre les ventes de systèmes d’armes à Entité sioniste ».
Il explique que cette pression « pourrait conduire à une enquête de la Cour Pénale Internationale, qui pourrait aboutir à un procès contre des dirigeants militaires israéliens participant à la guerre ».
Boycotts et sanctions
De son côté, le journal israélien « Haaretz » considère que, bien que la cour ne dispose pas de pouvoirs d’exécution, « une mesure comme l’ordre d’arrêt immédiat des hostilités pourrait confirmer qu’Entité sioniste a commis un génocide, menant ainsi à son isolement, à son boycott et à des sanctions imposées contre elle ou ses entreprises ».
Le quotidien ajoute que « les démarches non officielles de la cour pourraient influencer les procédures de la Cour Pénale. Si le tribunal décide qu’Entité sioniste commet des actes de génocide, le procureur de la Cour Pénale pourrait envisager des actions contre les hauts responsables israéliens impliqués dans ces agissements ».
Haaretz note que si la cour ordonne un cessez-le-feu à Gaza, « l’ordre de la cour serait juridiquement contraignant pour Entité sioniste, en tant que signataire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide ».
Le journal indique toutefois qu' »Entité sioniste pourrait décider de ne pas exécuter l’ordre (provisoire) ou prétendre que les étapes requises ne sont pas pertinentes ».
Haaretz insiste sur le fait que « dans ce cas, il incomberait aux autres pays de prendre des mesures propres à eux contre Entité sioniste sur le plan international ».
Depuis le 7 octobre, l’occupation israélienne a lancé une offensive contre Gaza, faisant plus de 23 000 morts et 59 410 blessés, la plupart étant des enfants et des femmes, et causant des dégâts considérables à l’infrastructure et une crise humanitaire sans précédent, selon les autorités de la région et les Nations Unies.
Entité sioniste a mené une offensive contre Gaza pendant plus de 98 jours, faisant plus de 23 000 martyrs, dont la majorité sont des enfants et des femmes (Getty Images)