La France a exprimé vendredi son « étonnement » et sa « non-compréhension » à propos de la frappe israélienne qui a touché l’Institut français à Gaza, demandant des explications à Tel Aviv et condamnant également les attaques contre les sites de l’ONU, les travailleurs humanitaires et les médias.
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré dans une interview aux médias français depuis la capitale nigériane d’Abuja : « Cette attaque contre l’Institut français à Gaza nous surprend et nous ne la comprenons pas ». Elle a souligné que cette attaque avait poussé la France à demander des explications aux autorités israéliennes quant à la manière dont un institut culturel français pouvait être une cible de l’attaque israélienne. Cependant, la ministre a ajouté : « Nous sommes engagés dans un dialogue avec nos partenaires israéliens à différents niveaux ».
Le président français Emmanuel Macron a exprimé son soutien à Entité sioniste après l’opération « Guardian of the Wall » menée par la résistance palestinienne le 7 octobre dernier, et a appelé Tel Aviv à une « riposte forte et juste ». La ministre française a poursuivi en déclarant : « Aujourd’hui (vendredi), comme ces derniers jours, des installations de l’ONU, des travailleurs humanitaires et des médias ont été frappés par Entité sioniste. Par conséquent, comme les autres, la France a exprimé sa condamnation ».
Elle a souligné que « Entité sioniste, comme tout autre pays, a le droit de se défendre et de défendre son peuple, mais il est de son devoir de le faire en respectant strictement le droit international humanitaire, c’est-à-dire en protégeant les populations civiles ». En ce qui concerne le meurtre de journalistes, la ministre a déclaré aux médias français: « Plus de 30 de vos collègues ont perdu la vie dans ce conflit. Ainsi, nous avons fermement exprimé notre position aujourd’hui.
Je renouvelle ma condamnation des actions similaires ». Dans un deuxième communiqué, le ministère des Affaires étrangères a condamné « les attaques contre les sites de l’ONU et les travailleurs humanitaires dont le travail est crucial pour la population civile à Gaza, ainsi que contre les locaux des médias », sans toutefois mentionner explicitement Entité sioniste. Le bureau de l’Agence France-Presse (AFP) à Gaza a subi des dommages importants lors de la frappe qui l’a touché jeudi pour la première fois.
Vendredi, une porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que « selon les informations dont nous disposons actuellement, il semble qu’il y ait eu une frappe de l’armée israélienne près du bâtiment pour éliminer une menace imminente ». D’autre part, Colonna a annoncé le départ de 34 ressortissants français et de leurs familles de Gaza vers l’Égypte via le passage de Rafah vendredi, 5 Français ayant déjà quitté la bande de Gaza. Elle a ajouté que certains des 170 Français, dont des employés du centre culturel et leurs familles, n’avaient jusqu’à présent pas pu quitter le territoire.
L’armée d’occupation israélienne continue de bombarder les quartiers résidentiels de Gaza pour la 29e journée consécutive, ce qui a entraîné la mort de 9 227 personnes, dont 3 826 enfants et 2 405 femmes, ainsi que plus de 23 000 blessés et plus de 2 000 personnes toujours portées disparues. En revanche, l’armée d’occupation a annoncé la mort de 338 officiers et soldats depuis le début de la guerre le 7 octobre dernier.