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Vapotage et santé pulmonaire : des risques alarmants
En 2022, 7,3 % des 18-75 ans en France déclaraient vapoter, dont 5,5 % quotidiennement, selon les chiffres de Santé publique France. Une étude récente présentée lors du Congrès de la Société européenne de pneumologie en Autriche révèle que les jeunes utilisateurs de cigarette électronique affichent de moins bons résultats lors de tests d’effort physique, avec des performances similaires à celles des fumeurs de cigarettes traditionnelles.
Impact sur la capacité d’exercice
Le Dr Azmy Faisal, maître de conférences en physiologie cardiorespiratoire à l’Université métropolitaine de Manchester, souligne que le vapotage est lié à une inflammation et des lésions pulmonaires, ainsi qu’à des modifications nocives au niveau des vaisseaux sanguins. Bien que certaines études pensent que vapoter pourrait aider à arrêter de fumer, les effets à long terme du vapotage sur la santé demeurent flous.
Des résultats révélateurs
Dans cette étude, les participants ont effectué un test d’exercice progressif pour analyser les réponses du cœur, des poumons et des muscles. Les résultats indiquent que le groupe des jeunes vapoteurs avait une capacité d’exercice maximale inférieure (186 watts) comparée à celle des non-vapoteurs (226 watts) et semblable à celle des fumeurs (182 watts). Pendant l’effort, les vapoteurs et les fumeurs consommaient moins d’oxygène en moyenne, avec respectivement 2,7 et 2,6 litres par minute, contre 3 litres pour le groupe non-vapoteur.
Fonctionnement des vaisseaux sanguins
Les vaisseaux sanguins des vapoteurs et des fumeurs étaient moins performants que ceux des non-fumeurs et non-vapoteurs. Les résultats ont montré que ces groupes ressentaient un essoufflement accru, une fatigue musculaire intense, et des niveaux de lactate dans le sang plus élevés, signe de fatigue.
En effet, les vapoteurs et les fumeurs avaient une respiration excessive durant les tests. Ils éprouvaient davantage de difficultés respiratoires, une fatigue musculaire exacerbée, et une condition physique générale plus faible. Cette recherche soutient que le vapotage ne constitue pas une alternative moins risquée au tabagisme.