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Un nouvel espoir pour les patients asthmatiques
Commercialisé par AstraZeneca, le traitement, appelé benralizumab, pourrait « révolutionner » la prise en charge de cette maladie respiratoire, selon de dernières recherches britanniques. Un espoir pour des millions de patients atteints d’asthme sévère.
Une découverte qui pourrait « changer la donne »
Déjà utilisé dans les cas les plus graves, appelés exacerbations, le benralizumab est un traitement injectable destiné aux personnes souffrant d’asthme et de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une maladie chronique inflammatoire des bronches.
Des chercheurs du King’s College de Londres ont démontré l’efficacité de ce traitement, qui pourrait améliorer significativement la qualité de vie des patients. Cette découverte, publiée dans The Lancet Respiratory Medicine, pourrait « changer la donne » et « révolutionner » les soins, selon les auteurs de l’étude.
Amélioration des symptômes grâce au benralizumab
Le benralizumab cible un type de globules blancs, appelés éosinophiles, qui peuvent provoquer une inflammation et des lésions pulmonaires. Les éosinophiles interviennent dans environ la moitié des crises d’asthme et un tiers des poussées de BPCO. En cas de crise non contrôlable avec des inhalateurs réguliers, les médecins prescrivent souvent des corticoïdes, mais avec des effets secondaires significatifs.
Pour cette étude, 158 patients ont reçu une injection de benralizumab pendant leurs crises sévères et ont été suivis pendant trois mois. Les résultats sont prometteurs : en 28 jours, leurs symptômes respiratoires se sont nettement améliorés, et le nombre d’échecs thérapeutiques était quatre fois inférieur à celui observé chez les patients traités avec des stéroïdes oraux.
Un traitement longtemps stagné
Les professeurs ayant mené ces recherches se montrent très satisfaits des résultats. « Notre étude est extrêmement prometteuse pour le traitement de l’asthme et de la BPCO », se félicite le docteur Sanjay Ramakrishnan, co-auteur de l’étude. Il souligne que la BPCO, troisième cause de décès dans le monde, nécessite de nouvelles options de traitement.
« Cela change la donne, nous n’avons pas changé de traitement depuis 50 ans », déclare la professeure Mona Bafadhel, également impliquée dans l’étude. Cependant, le benralizumab n’est pas encore prêt pour une utilisation à large échelle. Un essai clinique plus vaste est prévu pour débuter en 2025, et devrait durer deux ans.