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Actualités santé : Suicide et mortalité maternelle – Une urgence à comprendre
La mortalité maternelle en France reste une préoccupation majeure malgré des chiffres stables, ces dernières années. Une récente publication conjointe de l’Inserm et de Santé Publique France, datée du 3 avril 2024, met en lumière les conclusions de l’étude portant sur les décès maternels survenus entre 2016 et 2018. Sur cette période, **272 morts maternelles ont été recensées**, englobant les décès survenus de la conception jusqu’à un an après l’accouchement. En moyenne, environ 90 femmes décèdent chaque année des suites de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, soit une tous les quatre jours.
Une donnée alarmante ressort de cette analyse : pour la première fois, le **suicide se positionne comme la principale cause de mortalité maternelle** (17 %), surpassant les maladies cardiovasculaires (14 %). Catherine Deneux-Tharaux, directrice de recherche à l’Inserm, souligne cette évolution en ces termes : « C’était la deuxième cause, ça devient la première : ce n’est pas une modification de tendance radicale mais une confirmation accrue du poids des suicides ». Il est également noté que les deux principales causes de décès maternels, à savoir les suicides et les maladies cardiovasculaires, sont toutes deux extrapérinatales, et que leurs taux absolus connaissent une légère augmentation.
Cette étude met en lumière des **inégalités territoriales et socio-démographiques marquées**. Les femmes migrantes, socialement vulnérables ainsi que les femmes en situation d’obésité sont particulièrement touchées. Par exemple, le risque de décès maternel est multiplié par deux en Outre-mer par rapport à la métropole. Il est souligné que **60% des décès maternels pourraient être évités**, indiquant une marge de progrès importante en matière de prévention. Il est impératif d’œuvrer pour prévenir tous les décès maternels en mettant en place des mesures adaptées. Il ressort également que plus de la moitié de ces décès seraient potentiellement évitables, pointant ainsi des failles dans les soins dispensés, notamment dans deux tiers des cas où ces soins n’ont pas été optimaux.
En plus d’une meilleure prise en charge médicale, les autorités insistent sur la nécessité de **dépister les symptômes de troubles mentaux**, en particulier au cours de la première année suivant l’accouchement. Il est également crucial d’assurer une meilleure information des femmes enceintes, de leur entourage et du grand public sur la dépression périnatale pour prévenir de nouveaux cas tragiques.
Le poids du suicide dans la mortalité maternelle
La récente étude menée par l’Inserm et Santé Publique France met en lumière une réalité déconcertante : le suicide est désormais identifié comme la principale cause de mortalité maternelle en France, représentant 17% des décès. Cette statistique préoccupante révèle un changement de panorama alarmant, avec le suicide reléguant les maladies cardiovasculaires à la seconde place avec 14% des décès. Catherine Deneux-Tharaux, directrice de recherche à l’Inserm, souligne que cette évolution n’est pas une rupture radicale mais plutôt une confirmation de l’ampleur du problème que représentent les suicides chez les femmes enceintes et jeunes mères. Il est crucial de mettre en place des actions préventives pour endiguer cette tendance inquiétante.
Inégalités territoriales et socio-démographiques : un constat alarmant
Les résultats de l’étude pointent du doigt des disparités importantes en termes de mortalité maternelle selon les territoires et les profils socio-démographiques des femmes concernées. Les populations migrantes, socialement défavorisées et les femmes obèses sont particulièrement touchées par ce fléau. A titre d’exemple, le risque de décès maternel est deux fois plus élevé en Outre-mer par rapport à la métropole, mettant en lumière des écarts à corriger. Il est indispensable de mener des actions ciblées pour réduire ces inégalités et prévenir un maximum de décès maternels qui pourraient être évités avec une prise en charge adéquate.
La sensibilisation au dépistage des troubles mentaux, notamment la dépression périnatale, est identifiée comme une priorité pour enrayer ce fléau. Il est indispensable d’agir collectivement pour informer, prévenir et accompagner les femmes enceintes et jeunes mères en difficulté vers les solutions et les prises en charge adaptées.