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Réduire son sommeil à cause des écrans concerne 1 personne sur 4
Nous passons des heures devant des écrans chaque jour. Pour de nombreuses personnes, cela n’est pas sans impact. Selon une enquête de l’Insee publiée ce 13 juin 2024, plus d’un tiers des internautes interrogés, âgés de 15 à 74 ans, ont déclaré ressentir « au moins un effet néfaste lié à l’usage des écrans dans la vie courante » (source 1). Les jeunes seraient d’autant plus touchés : 57 % des moins de 20 ans ont ce ressenti. Mais quels sont les effets néfastes que provoquent les écrans chez les internautes ?
Le sommeil, effet néfaste numéro 1
L’un des effets les plus préoccupants de l’usage excessif des écrans est sans doute la réduction du temps de sommeil. Selon l’enquête, 25 % des internautes disent négliger leur durée de sommeil au moins une fois par semaine pour passer plus de temps devant les écrans. Les jeunes de moins de 30 ans sont particulièrement affectés : jusqu’à 43 % d’entre eux dorment moins à cause de leur usage des écrans. Ce phénomène touche surtout les hommes de cette tranche d’âge.
La réduction du temps de sommeil à cause des écrans est d’autant plus alarmante que les jeunes, et en particulier les adolescents, ont des besoins plus importants de sommeil. Un manque de sommeil peut avoir de nombreuses conséquences néfastes sur la santé, notamment une baisse de la concentration, une augmentation du stress, et une fragilisation du système immunitaire.
Obsession, conflits et autres impacts
L’impact des écrans sur notre santé ne se limite pas à la réduction du temps de sommeil. D’après l’enquête de l’Insee, 10 % des internautes avouent négliger des activités de loisirs ou se sentir obsédés par les écrans. Cette obsession peut mener à une perte d’intérêt pour des activités sociales ou de détente, et renforcer le sentiment d’isolement.
Pour 5 % des internautes, les écrans provoquent des conflits réguliers avec leur entourage. Ces conflits peuvent surgir du fait que le temps passé devant les écrans empiète sur les moments de partage et de communication avec les proches. De plus, 4 % des personnes interrogées se sentent déprimées à cause de leur usage excessif des écrans. Cette dépression peut être liée à une diminution des interactions sociales, ainsi qu’à une exposition prolongée à des contenus potentiellement anxiogènes.
Tentatives de réduction de l’usage des écrans
Face à ces effets sur leur vie quotidienne, de nombreuses personnes tentent de diminuer leur temps passé devant des écrans. Environ un tiers des personnes interrogées ont conscience des effets néfastes et tentent de limiter leur temps d’écran. Il est intéressant de noter que ce sont surtout les personnes qui se sentent déprimées ou obsédées par les écrans qui essaient de réduire leur usage. La plupart y parviennent, ce qui souligne l’importance de la prise de conscience dans la gestion du temps d’écran.
Les démarches pour réduire l’utilisation des écrans incluent diverses stratégies. Parmi celles-ci, on peut citer le fait de suivre des limites de temps sur les applications, de désactiver les notifications pour éviter les distractions, et de privilégier des activités sans écran comme la lecture, le sport ou des sorties en plein air.
Les jeunes, premiers concernés par les effets néfastes
Globalement, les jeunes âgés de 15 à 35 ans sont les plus touchés par l’ensemble des effets néfastes liés aux écrans. Ce sont d’ailleurs eux qui passent le plus de temps à en consommer. Une commission d’experts du gouvernement français s’est récemment inquiétée des conséquences de la sur-exposition des jeunes aux écrans, sur la santé physique comme mentale.
Ces préoccupations sont corroborées par de nombreuses études scientifiques qui soulignent que l’usage excessif des écrans peut entraîner :
- Problèmes de vision : la lumière bleue émise par les écrans peut causer une fatigue oculaire et, à long terme, des troubles de la vue.
- Problèmes de posture : une utilisation prolongée des écrans peut entraîner des douleurs au niveau du dos, du cou et des épaules.
- Impacts psychologiques : une exposition continue aux médias sociaux et autres plateformes peut engendrer de l’anxiété, de la dépression et une diminution de l’estime de soi, surtout chez les jeunes.
Les experts recommandent des mesures préventives telles que l’éducation à l’usage responsable des écrans dès le plus jeune âge et l’adoption d’habitudes de vie saine pour contrer ces effets.
Le besoin d’une sensibilisation accrue
Avec la montée de l’ère numérique, l’usage des écrans est devenu inévitable dans notre quotidien. Il est donc crucial d’encourager une utilisation responsable et équilibrée pour minimiser les effets néfastes. La sensibilisation peut passer par des campagnes d’information publique, des ateliers éducatifs dans les écoles, et des discussions ouvertes au sein des familles.
Pour aider à protéger la santé des individus, en particulier celle des jeunes, il est essentiel de :
- Établir des routines sans écrans : des moments dédiés où l’utilisation des écrans est interdite, comme pendant les repas ou avant de dormir.
- Encourager des activités alternatives : des loisirs actifs et créatifs, comme la pratique d’un sport, le dessin ou la musique.
- Créer des espaces sans écrans à la maison : des zones où les appareils numériques sont bannis afin de favoriser les interactions familiales.
Conclusion
L’usage des écrans comporte des risques non négligeables, notamment la réduction du temps de sommeil pour une grande partie de la population. La conscientisation des impacts négatifs et la mise en place de stratégies pour limiter le temps d’écran sont essentielles pour préserver la santé physique et mentale des individus. Les efforts de sensibilisation doivent cibler particulièrement les jeunes, grands consommateurs de ces technologies, pour les aider à adopter des habitudes numériques plus saines et équilibrées.