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Pesticides pendant la grossesse : un drame humain
La contamination a eu lieu durant la grossesse. Le fonds d’indemnisation des victimes de pesticides a reconnu que cette mère avait contaminé son bébé alors qu’elle manipulait des fleurs coupées. Une enquête de Radio France et du Monde met en lumière la présence de pesticides dans ce contexte tragique.
Un combat pour la vérité
La petite fille, nommée Emmy, est décédée en mars 2022. Avant de mourir, elle a promis à sa mère de lutter pour faire reconnaître la contamination. « Elle m’a dit : ‘maman, tu dois te battre, parce qu’on n’a pas le droit de faire ça à des enfants’ », raconte la mère. En tant que représentante en fleurs pour un grossiste, son travail comprenait une exposition régulière à des substances potentiellement toxiques.
Des douleurs et un diagnostic dévastateur
A sa naissance, Emmy montrait des signes de détresse. « Elle était toute violette. L’anesthésiste a signalé un problème avec le placenta. » Des hospitalisations fréquentes suivirent, et à quatre ans, Emmy a été diagnostiquée avec une leucémie aiguë lymphoblastique B. Les médecins n’avaient pas d’explication, mais sa mère ressentait que cela ne relevait pas de la malchance.
Une prise de conscience
Après plusieurs rechutes, la mère a commencé à faire des recherches et a découvert que les fleurs qu’elle manipulait pouvaient être à l’origine de la maladie de sa fille. « Sur un bouquet, il pouvait y avoir jusqu’à 43 pesticides différents. » Elle a été choquée d’apprendre l’absence de communication sur les dangers liés à ces produits chimiques.
Un appel à l’action
En février 2022, la mère a déposé un dossier pour tenter de prouver le lien entre l’exposition prénatale aux pesticides et la maladie d’Emmy. Bien que le fonds ait reconnu le lien de causalité en juillet 2023, cela a entraîné un sentiment de culpabilité. Aujourd’hui, elle souhaite sensibiliser le public sur les résidus de pesticides présents sur les fleurs coupées, affirmant que le risque pour les fleuristes est souvent sous-estimé.