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Une étude novatrice sur le microbiote intestinal
Pour la première fois, une étude a examiné la manière dont le microbiome intestinal interagit avec l’agressivité. Des chercheurs de l’Université Bar-Ilan en Israël ont constaté un lien entre les perturbations du microbiote intestinal, causées par une prise d’antibiotiques, et une hausse de l’agressivité chez la souris.
Les découvertes des chercheurs
Les auteurs de l’étude expliquent : « Nous avons examiné l’expression génétique liée à la sérotonine et à d’autres récepteurs de neurotransmetteurs dans plusieurs régions du cerveau, identifiant le septum comme une région cérébrale importante pour la régulation de l’agression. »
Ils ajoutent que « la transplantation de microbiome fécal de nourrissons exposés aux antibiotiques en début de vie a entraîné une augmentation de l’agressivité chez les souris comparées à celles recevant des transplantations de nourrissons non exposés. »
Un lien significatif entre microbiote et agressivité
Ces résultats mettent en lumière le rôle crucial du microbiome intestinal dans la modulation de l’agressivité. « Nos résultats ont révélé un lien entre l’épuisement du microbiome intestinal et une agressivité accrue, accompagnée de changements notables dans les profils des métabolites urinaires et l’expression des gènes cérébraux », rapportent les conclusions de l’étude.
Ces découvertes ouvrent également la voie à l’élaboration de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les troubles liés à l’agressivité. « Cette étude explore la pertinence clinique de l’utilisation d’antibiotiques en début de vie sur l’agressivité, au-delà des modèles murins classiques », concluent les chercheurs.