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Où se cachent les souvenirs : une étude révèle une surprenante vérité
Une récente étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie à Irvine a dévoilé les cellules nerveuses responsables de la mémoire des événements. Cela a permis de renforcer notre compréhension sur la manière dont le cerveau stocke et rappelle des informations, offrant une nouvelle perspective pour le traitement de la maladie d’Alzheimer.
Les types de souvenirs
Les souvenirs se composent de trois types de détails :
- Détails spatiaux (où)
- Détails temporels (quand)
- Détails événementiels (quoi)
La formation de ces souvenirs est un processus complexe qui implique le stockage d’informations basées sur la signification et les résultats des différentes expériences. Ces éléments sont fondamentaux pour notre capacité à nous en souvenir et à les narrer.
Le rôle de la corticale olfactive latérale
Plusieurs régions du cerveau travaillent ensemble pour créer les souvenirs que nous emportons chaque jour dans nos activités scolaires, professionnelles et sociales. L’hippocampe et le cortex sont des parties essentielles pour la mémorisation. La corticale olfactive latérale est une zone intermédiaire qui soutient les interactions entre l’hippocampe et le cortex, et elle abrite des neurones qui anticipent proactivement les événements passés dans des environnements familiers.
La corticale olfactive latérale joue un rôle clé en établissant des connexions contextuelles de la mémoire. Des études récentes sur des sujets vivants ont démontré que les neurones de cette région codent les odeurs, l’association des objets à des lieux et leur importance contextuelle.
Les chercheurs ont analysé les cerveaux de souris en se concentrant sur les couches profondes de la corticale olfactive latérale, où ils ont découvert des neurones spécialisés ayant trait à la mémoire des objets et aux résultats de ces souvenirs. Les odeurs constituent des signaux sensoriels cruciaux pour la mémoire des objets chez les souris.
Interaction avec le cortex préfrontal médian
Anatomiquement, les neurones de la couche profonde de la corticale olfactive latérale sont étroitement liés à ceux d’une autre région du cerveau, le cortex préfrontal médian. L’équipe de recherche a noté que les neurones du cortex préfrontal médian développaient une carte mentale similaire au cours du processus d’apprentissage.
Les chercheurs ont également observé qu’en inhibant l’activité des neurones de la corticale olfactive latérale, ceux du cortex préfrontal médian étaient incapables de différencier correctement les stimuli positifs des stimuli négatifs, entraînant une altération de l’apprentissage.
À l’inverse, lorsque les neurones du cortex préfrontal médian étaient inhibés, cela supprimait complètement la capacité de la corticale olfactive latérale à retenir des souvenirs distincts, ce qui affaiblissait la mémoire des objets et des événements.
Perspectives d’avenir
Selon Kei Igarashi, auteur principal et chercheur en anatomie et biologie nerveuse, cette étude représente une avancée majeure pour comprendre comment la mémoire des objets est créée dans le cerveau. Ce savoir ouvre de nouveaux horizons pour l’étude des troubles de la mémoire, tels que la maladie d’Alzheimer.
Les données suggèrent que les neurones responsables de la mémoire des objets dans la corticale olfactive latérale perdent leur activité avec la maladie d’Alzheimer. En trouvant un moyen de réactiver ces neurones, nous pourrions envisager de nouvelles interventions thérapeutiques ciblées.
Les résultats de cette recherche promettent d’approfondir notre compréhension des mécanismes de la mémoire, tout en éclairant les voies possibles pour de futurs traitements contre des maladies neurodégénératives.