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Mort d’une fillette de 11 ans après une allergie à la cantine scolaire

par michelle
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Mort d'une fillette de 11 ans après une allergie à la cantine scolaire

Mort tragique d’une fillette de 11 ans après une allergie à la cantine scolaire

Emerson Kate Cole, âgée de seulement 11 ans, est décédée à l’hôpital le 19 janvier 2023 après une violente réaction allergique survenue à la cantine de son école. Un an et demi plus tard, le 30 mai 2024, sa mère et sa grand-mère ont décidé de poursuivre en justice l’établissement scolaire où l’incident s’est produit. Retour sur cette tragédie et les éléments qui ont mené à ce drame.

Une allergie alimentaire fatale

Deux jours avant son décès, le 17 janvier 2023, Emerson Kate Cole avait consommé une part de pizza à la cantine de son école secondaire à Amarillo, au Texas. Selon le rapport des pompiers, cette pizza contenait des produits laitiers, un allergène auquel Emerson était sévèrement allergique.

Outre les produits laitiers, Emerson souffrait également d’allergies aux arachides, aux noix, aux œufs, au soja, au blé et au bœuf. Cet état de santé rendait chaque repas à l’école risqué et nécessitait des précautions particulières. La jeune fille était également asthmatique, ce qui compliquait davantage la gestion de ses allergies.

Le plan 504: Un protocole mal appliqué

En tant qu’élève, Emerson bénéficiait du plan 504, l’équivalent du Plan d’Accompagnement Individualisé (PAI) en France. Ce plan était censé fournir des directives claires au personnel de l’école en cas de réaction allergique. Il incluait notamment l’administration immédiate d’épinéphrine, l’appel aux services médicaux d’urgence et l’avertissement des parents.

Malheureusement, lors de cette journée fatidique, aucun de ces protocoles n’a été suivi correctement. Après avoir ressenti des difficultés respiratoires suite à la consommation de la pizza, Emerson s’est rendue à l’infirmerie de l’école.

Une prise en charge défaillante à l’infirmerie

À l’infirmerie, Emerson n’a trouvé aucun professionnel de la santé. Un membre du personnel scolaire a alors contacté sa mère, Chelsea Kroger, pour obtenir la permission d’administrer du Benadryl, un antihistaminique. Cependant, Emerson a immédiatement vomi le médicament, laissant la situation se détériorer encore davantage.

Le personnel a ensuite administré un traitement respiratoire à base d’albutérol, mais cela n’a pas suffi à stopper la réaction allergique. Pendant ce temps, Carole Kroger, la grand-mère d’Emerson et pompier à la retraite, s’est précipitée à l’école.

À son arrivée, elle a découvert que sa petite-fille luttait pour respirer et avait perdu connaissance. Elle a alors pratiqué le bouche-à-bouche jusqu’à l’arrivée des secours qui, enfin, ont administré de l’épinéphrine. Emerson a été transportée en urgence à l’hôpital, mais elle est malheureusement décédée deux jours plus tard.

Un drame évitable selon les experts

D’après le rapport d’expert du docteur allergologue Marc Serota, rédigé en mars 2024, cette tragédie aurait pu être évitée si l’épinéphrine avait été administrée dès les premiers signes de la réaction allergique. « Si l’épinéphrine avait été administrée plus tôt, alors qu’elle était sous la responsabilité du personnel de l’école, il est probable qu’elle serait aujourd’hui en bonne santé », indique le rapport.

La réaction de la famille et les actions en justice

La mère et la grand-mère d’Emerson ont déposé une plainte et demandent des dommages et intérêts d’un montant indéterminé. Leur objectif principal n’est pas la condamnation des individus, mais la prévention future de tels incidents. Elles insistent sur la nécessité pour le personnel scolaire de connaître et traiter les symptômes d’une réaction allergique et sur la présence quotidienne d’une infirmière dans chaque établissement scolaire.

Pour l’instant, l’établissement scolaire a refusé de faire tout commentaire sur le drame.

Les leçons à tirer de ce drame

Cette tragédie soulève de nombreuses questions sur la gestion des allergies alimentaires en milieu scolaire. Les écoles doivent non seulement avoir des protocoles clairs, mais également s’assurer de leur mise en œuvre rapide et efficace. La formation du personnel scolaire à la reconnaissance et au traitement des réactions allergiques est essentielle pour éviter que ce type de drame ne se reproduise.

L’histoire d’Emerson rappelle cruellement l’importance de la vigilance, de la préparation et de la réactivité face aux allergies alimentaires. En prenant ces leçons à cœur, nous pouvons espérer un avenir plus sûr pour tous les enfants souffrant d’allergies.

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