Accueil Santé Mon trouble dysphorique prémenstruel m’a poussée vers le suicide témoignage

Mon trouble dysphorique prémenstruel m’a poussée vers le suicide témoignage

par michelle
Faire un don
A+A-
Réinitialiser
Mon trouble dysphorique prémenstruel m'a poussée vers le suicide témoignage

Mon expérience avec le trouble dysphorique prémenstruel : Un témoignage poignant

Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est une réalité difficile à accepter pour beaucoup de femmes. Priscilla Lubin, 35 ans, partage son expérience de cette forme sévère du syndrome prémenstruel qui peut conduire au désespoir le plus profond, au point de pousser certaines femmes à envisager le suicide. Deux semaines par mois, chaque mois, le TDPM tournait sa vie en enfer.

Un cycle mensuel insoutenable

Priscilla raconte comment, dès l’ovulation, autour du 14e jour du cycle, tout basculait pour elle. « Imaginez, chaque mois, sentir comme si un interrupteur s’éteignait en vous. Tout devient gris : vos pensées, vos émotions, votre perception de la vie. » La seconde moitié de son cycle était marquée par une profonde tristesse et une dépression accablante.

Elle expliquait qu’elle était « en état de survie » durant cette période. Décrivant des accès d’anxiété paralysante, des crises de larmes violentes, et une fatigue accablante, Priscilla se sentait incapable de travailler ou de répondre aux exigences les plus banales de la vie quotidienne. « En état de survie », résume-t-elle, isolée au lit, submergée par une détresse intérieure profonde.

Aucune reconnaissance médicale

Ce qui rendait cette situation encore plus difficile pour Priscilla, c’est que les symptômes disparaissaient mystérieusement avec l’arrivée des règles. « Comme par magie, la déprime s’envolait et je retrouvais ma joie de vivre. » Pourtant, aucun médecin ne faisait le lien entre ses symptômes et son cycle menstruel. La majorité diagnostiquaient un burn-out ou une dépression liée au stress de son travail, ignorant totalement ses observations et ses soupçons concernant ses règles.

« Il est crucial que les femmes qui se sentent concernées évaluent elles-mêmes leurs symptômes psychiatriques sur plusieurs mois et n’hésitent pas à insister auprès des médecins pour être entendues, » conseille Priscilla. Pour elle, il a fallu une décennie d’errance médicale avant d’obtenir un diagnostic pertinent.

Un handicap invisible et incompris

Priscilla a subi un manque de compréhension de la part de son entourage. « On me sortait de mon lit de force en me disant : ‘Bouge-toi, tu es feignante !’ Cela reflète toute la difficulté d’un handicap invisible comme le TDPM, où la souffrance est invisible. » Le manque de compréhension et de soutien augmentait encore plus la sensation d’isolement et d’incompréhension qu’elle ressentait.

La perte de son emploi

Un tournant dans son parcours a été la découverte d’un groupe Facebook britannique informé sur le TDPM. « Savoir que d’autres femmes vivaient la même chose que moi a été un réconfort inestimable. » Cependant, le retour en France fut une désillusion. Son médecin familial nia le diagnostic de TDPM et sa gynécologue traita son dossier médical avec mépris.

« Ces mots ont été d’une violence inouïe car la maladie m’avait déjà fait perdre mon emploi », raconte-t-elle. Abandonnée de nouveau, elle passa deux semaines par mois, chaque mois, clouée au lit, vivant un véritable enfer.

Trouver de l’aide dans la thérapie comportementale et cognitive (TCC)

Priscilla a finalement trouvé un certain soulagement en lançant sa propre page Instagram, [@tdpmetmoi](https://www.instagram.com/tdpmetmoi/?hl=fr), recevant des témoignages d’autres femmes partageant son expérience. Cette reconnaissance et ce soutien lui ont permis de refaire surface et de commencer une thérapie comportementale et cognitive (TCC). « La thérapie cognitive m’a aidée à reprogrammer mes pensées et à travailler sur mes émotions », explique-t-elle.

En marge de la TCC, Priscilla a révisé son alimentation, supprimant la viande et l’alcool, et a repris une activité sportive. Grâce à ces changements, elle va mieux et arrive à vivre des cycles presque normaux, avec seulement un à deux jours de mal-être.

La création de l’association « La Culotte Rouge »

Ayant trouvé une voie pour aller mieux, Priscilla a fondé l’association [La Culotte Rouge](https://www.facebook.com/laculotterouge/). Cette initiative vise à informer sur les menstruations à travers des ateliers ludiques dans les écoles et au sein d’associations. Elle a également conçu un jeu de cartes éducatif sur le cycle menstruel afin de briser les tabous.

Récemment devenue mère pour la première fois, Priscilla voit l’avenir avec optimisme. « Les jours heureux continuent, » dit-elle, pleine d’espoir après des années de lutte contre le TDPM.

Laissez un commentaire

*En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et la gestion de vos données par ce site web.


Droits d’auteur © 2024 – unsujet.fr – Tous droits réservés

Bienvenue sur unsujet.fr ! 🌟 Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience sur notre site. Ces petits fichiers sont essentiels pour le bon fonctionnement de notre site et nous aident à comprendre comment vous l'utilisez, afin de le rendre encore plus intéressant et pertinent pour vous. En continuant à naviguer sur unsujet.fr, vous acceptez notre utilisation des cookies. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre politique de confidentialité et les cookies que nous utilisons, cliquez sur "En savoir plus". Vous pouvez également choisir de refuser les cookies non essentiels en cliquant sur "Refuser". Merci de votre visite et bonne lecture sur unsujet.fr ! 📚🌍 Accepter En savoir plus