Santé mentale : la grande cause nationale de 2025 selon Michel Barnier
Le 23 septembre 2024, après avoir annoncé la composition de son gouvernement, Michel Barnier a exprimé sa volonté de faire de la santé mentale la « grande cause nationale » de 2025. Cette décision survient dans un contexte alarmant où 13 millions de Français souffrent de troubles psychiques et psychiatriques, et où près de 40 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans présentent des symptômes dépressifs.
Une crise persistante dans le secteur de la psychiatrie
La santé mentale est devenue un enjeu prioritaire pour le gouvernement. En France, le secteur de la psychiatrie traverse une crise profonde, avec un tiers des postes de praticiens hospitaliers vacants et une diminution continuelle du nombre de lits disponibles. Parallèlement, le nombre de patients a doublé au cours des vingt dernières années. Bien qu’un Conseil national de la refondation (CNR) axé sur la santé mentale ait été planifié cet été, il a dû être annulé suite à la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron.
Les chiffres alarmants des troubles psychiques en France
Actuellement, 13 millions de personnes en France sont touchées par des troubles psychiques et psychiatriques. Les conséquences de la récente crise sanitaire se révèlent bien visibles dans ces statistiques. La santé mentale représente un coût significatif, approchant les 23,3 milliards d’euros, soit environ 14 % des dépenses totales de santé. Pourtant, la prise en charge des patients semble avoir souffert d’une détérioration au cours des trois dernières années.
Des solutions à envisager face à une demande croissante
Le manque de personnel médical et paramédical constitue un obstacle majeur dans le domaine de la santé mentale. Bien que les places d’hospitalisation de jour aient connu une augmentation récente, cela ne comble pas le besoin crucial de lits d’hospitalisation continue, occupés 24 heures sur 24. De plus, on observe une hausse régulière des hospitalisations sous contrainte. Les professionnels de santé réclament l’instauration d’une véritable politique de prévention, particulièrement face à l’accroissement des troubles du comportement sévères. La question demeure : cette grande cause parviendra-t-elle à s’imposer alors que des économies budgétaires sont nécessaires ?