Sommaire
Médecin de base en retard de pension : il attaque l’Ausl en justice
La problématique de la pénurie de médecins dans le secteur de la santé publique est bien connue. Toutefois, dans les communes de San Pietro in Casale et de Galliera, situées dans la province de Bologne, un cas atypique se manifeste. En effet, le médecin de base, Michele Zoboli, souhaite continuer à pratiquer durant deux années supplémentaires malgré l’âge de soixante-dix ans qu’il vient d’atteindre, âge à partir duquel il peut prétendre à une retraite. Pour réaliser son souhait, Zoboli a décidé d’attaquer l’Azienda Usl de Bologne en justice.
Le soutien des syndicats et des habitants
La première audition au tribunal du travail de Bologne est programmée pour le 29 août. Le médecin bénéficie du soutien des maires des deux communes ainsi que des résidents, qui ont réussi à recueillir mille signatures en deux semaines en faveur de sa continuation. Au départ, la situation semblait tourner en faveur de Zoboli et de ses patients : l’entreprise de santé avait, après avoir refusé initialement, finalement consenti grâce à un décret qui permet aux médecins du Système de santé national de rester en activité jusqu’à l’âge de 72 ans (avec une échéance au 31 décembre 2025). Cependant, juste avant Ferragosto, l’Ausl a modifié sa position.
Les raisons du conflit judiciaire
Quand l’avocat de Zoboli, Maurizio Ferlini, a sollicité une confirmation formelle de la part de l’Ausl concernant l’accord verbal donné, l’Ausl a répondu, le 13 août, qu’elle confirmait le maintien de Zoboli, mais ajoutait que cela dépendait de « la condition de pénurie ». Cette clause suscite l’inquiétude de l’avocat, qui souhaite avoir des clarifications. En effet, malgré la confirmation de Zoboli, il est prévu qu’un nouveau médecin soit recruté pour San Pietro in Casale et Galliera, appartenant à un hôpital de Bentivoglio. Cela soulève la question : de quelle pénurie fait-on état, alors que Zoboli continuera à exercer durant les deux prochaines années ? De plus, il n’y a aucune information sur d’autres attributions de médecins dans les communes voisines comme Minerbio et Molinella.
La réaction de l’Ausl et du directeur général
Les craintes de Zoboli et de son avocat sont que cette clause soit utilisée par l’Ausl pour contrecarrer la volonté de leur client. L’avocat rappelle que deux autres communes, San Giovanni in Persiceto et Anzola, demeurent également sans médecin, et qu’elles se situent à proximité de la résidence de Zoboli, ce qui augmente la complexité de la situation.
Il semble que l’Ausl de Bologne ne s’exprimera pas sur ses motivations avant le début du procès. Le directeur général, Paolo Bordon, contacté par l’agence Dire, a choisi de ne pas commenter et attend l’issue du recours engagé par Zoboli, simplement en indiquant : « Le problème se posera dans un an lorsque la zone devra être à nouveau mise en appel d’offres, conformément à la convention collective nationale. »