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Des réponses immunitaires résilientes dans le long COVID
Après deux années, les personnes souffrant de long COVID affichent des réponses immunitaires impressionnantes, offrant un espoir de protection à long terme contre la réinfection.
Une étude essentielle sur le long COVID
Une récente recherche publiée dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences a examiné les réponses immunitaires spécifiques au SARS-CoV-2 chez les individus atteints de long COVID. Ce syndrome post-COVID représente un véritable défi de santé publique, affectant plusieurs systèmes organiques et se manifestant par des symptômes variés qui persistent de 12 semaines à deux ans ou plus après l’infection. Les symptômes les plus fréquemment signalés incluent la fatigue, des douleurs musculaires, des problèmes de concentration et des douleurs thoraciques.
Mécanismes sous-jacents du long COVID
Le long COVID peut résulter de plusieurs mécanismes non exclusifs qui expliquent la diversité des symptômes. Ces mécanismes incluent des perturbations immunitaires, la persistance virale et les voies inflammatoires. Les cellules T CD8+ et CD4+ jouent un rôle vital dans l’élimination du virus et la récupération, bien que leur recrutement et leur persistance dans le cadre du long COVID demeurent moins bien compris.
Impact des vaccins sur le long COVID
L’apparition des vaccins a compliqué la compréhension du long COVID. Bien que la vaccination réduise les risques d’infection, elle augmente également certaines réponses des cellules T et modifie les hiérarchies d’immunodominance, sans toutefois diminuer les taux de long COVID.
Les résultats de l’étude
Les chercheurs ont analysé 31 personnes atteintes de long COVID pendant une période allant jusqu’à deux ans après l’infection par le SARS-CoV-2. Les participants, recrutés à Melbourne et à Hong Kong entre février et octobre 2020, étaient comparés à 19 individus sans symptômes en cours agissant comme témoins non-LC.
Les symptômes les plus rapportés incluaient des maux de tête, de la fatigue, des problèmes de mémoire, de la confusion et des tremblements. Notamment, deux cinquièmes de l’échantillon ont déclaré une guérison complète à la fin de l’étude.
Les chercheurs ont utilisé des tétramères de peptide SARS-CoV-2 pour examiner les réponses des cellules T contre 11 épitopes viraux CD8+ et deux épitopes CD4+. Ils ont observé des populations de cellules T CD8+ et CD4+ spécifiques aux épitopes viraux robustes tout au long de la durée de l’étude, tant chez les sujets atteints de long COVID que chez les témoins non-LC.
Persistance des réponses immunitaires
La fréquence des cellules T CD8+ spécifiques à la protéine de pointe a augmenté de 3,7 fois entre trois mois et 18 mois après l’infection chez les sujets atteints de long COVID. Les réponses des cellules T CD4+ sont restées stables au fil du temps. L’activation et la mémoire des cellules T n’ont pas été significativement modifiées par la vaccination, mais la vaccination a permis de maintenir un état stable des cellules T spécifiques au SARS-CoV-2.
Ce constat suggère que les individus atteints de long COVID, tout comme ceux complètement rétablis, conservent une mémoire fonctionnelle des cellules T qui pourrait s’avérer cruciale pour une immunité durable.
Perspective sur le traitement du long COVID
Actuellement, le traitement du long COVID est principalement symptomatique, visant à gérer les symptômes individuels en raison de l’absence d’un remède définitif. Les résultats de cette étude soulignent l’importance de mieux comprendre le paysage immunitaire du long COVID, montrant que, malgré la persistance des symptômes, les individus disposent d’une mémoire immunitaire capable de les protéger contre de futures infections.
En somme, cette recherche apporte des éclaircissements importants sur les réponses des cellules T CD4+ et CD8+ chez les personnes atteintes de long COVID et celles entièrement rétablies.