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L’impact du changement climatique sur la progression de la maladie d’Alzheimer

par michelle
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L'impact du changement climatique sur la progression de la maladie d'Alzheimer

L’impact du changement climatique sur la progression de la maladie d’Alzheimer

Le mois d’avril 2024 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, tout comme l’année 2023, et en particulier l’été 2023, enregistré comme le plus chaud depuis 2 000 ans. Ces conditions météorologiques extrêmes ne sont pas sans conséquences sur la santé de notre cerveau, déclarent les chercheurs de l’University College London dans The Lancet Neurology.

L’équipe a examiné des centaines d’études s’étalant sur plus d’un demi-siècle. Le but : analyser l’impact des conditions météorologiques extrêmes sur 19 affections du système nerveux, notamment les accidents vasculaires cérébraux, la maladie d’Alzheimer, la méningite, l’épilepsie et la sclérose en plaques, ainsi que sur des troubles psychiatriques graves mais courants tels que l’anxiété, la dépression et la schizophrénie.

Les chercheurs ont trouvé des preuves claires d’un impact du climat sur certaines affections cérébrales, notamment les accidents vasculaires cérébraux et les infections du système nerveux.

Des nuits trop chaudes

« Les variations climatiques qui ont eu un effet sur les maladies cérébrales comprennent des températures extrêmes, basses et hautes, et des variations de température plus importantes tout au long de la journée, en particulier lorsque ces mesures sont inhabituelles par rapport aux saisons », indique le professeur Sanjay Sisodiya, auteur de ces travaux.

Les températures nocturnes sont aussi particulièrement importantes, car les nuits plus chaudes peuvent perturber le sommeil. En effet, pour s’endormir, le corps doit baisser légèrement sa température. Et un sommeil de mauvaise qualité aggrave un certain nombre de problèmes cérébraux.

S’adapter en cas de troubles cognitifs

Autre affection particulièrement sensible à la météo : la démence. Les chercheurs ont observé que les variations importantes de températures et les vagues de chaleur peuvent entraîner une augmentation des hospitalisations et des décès liés à la démence. Les personnes souffrant de troubles cognitifs peuvent avoir du mal à adapter leur comportement face aux changements environnementaux.

« Une conscience réduite du risque s’accompagne d’une capacité réduite à demander de l’aide ou à atténuer les dommages potentiels, par exemple en buvant davantage par temps chaud ou en ajustant ses vêtements », a déclaré le docteur Sisodiya. « Cette susceptibilité est aggravée par la fragilité, la multimorbidité et les médicaments psychotropes ».

Enfin, le poids supplémentaire de l’éco-anxiété peut aggraver l’état des personnes souffrant déjà d’anxiété et de troubles similaires. Alors que de plus en plus de personnes sont exposées à des climats extrêmes, affirment les chercheurs, de nombreuses études existantes pourraient s’avérer insuffisantes pour comprendre pleinement l’impact sur la santé du cerveau. Ils ont appelé à davantage d’études prenant en compte le climat actuel et futur.

Accidents vasculaires cérébraux et conditions climatiques extrêmes

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont parmi les affections les plus influencées par les conditions climatiques. Des températures extrêmement élevées ou basses peuvent augmenter le risque d’AVC en altérant la pression artérielle et en affectant la fluidité du sang. Le stress thermique prolongé peut également provoquer des inflammations et des réactions vasculaires nuisibles.

Une étude a démontré que les hospitalisations pour AVC augmentent drastiquement lors des vagues de chaleur. La gestion de la température corporelle devient cruciale, surtout chez les populations vulnérables comme les personnes âgées. La prévention peut inclure des mesures simples, telles que rester hydraté, éviter l’effort physique pendant les heures les plus chaudes, et utiliser des dispositifs de refroidissement comme les ventilateurs ou les climatiseurs.

Infections du système nerveux et l’impact climatique

Les conditions climatiques extrêmes peuvent également exacerber les infections du système nerveux. Par exemple, les périodes de chaleur intense peuvent favoriser la prolifération de bactéries et de virus responsables de méningites et d’autres infections neurologiques. Les chercheurs ont constaté une corrélation entre les étés particulièrement chauds et une augmentation des cas de méningite à méningocoque.

Ces infections peuvent être particulièrement dangereuses pour les jeunes enfants, les personnes âgées et les individus immunodéprimés. Une vigilance accrue pendant les périodes de canicule est donc essentielle pour prévenir ces risques, ainsi que la mise en place de protocoles de santé publique adaptés aux conditions climatiques changeantes.

Anxiété, dépression et éco-anxiété

Outre les affections neurologiques directes, les impacts climatiques ont également des répercussions sur la santé mentale. La montée des températures, les catastrophes naturelles fréquentes et l’incertitude écologique peuvent exacerber les troubles anxieux et dépressifs. L’éco-anxiété, définie comme une peur chronique de la catastrophe environnementale, représente une nouvelle forme de stress psychologique qui touche de plus en plus de personnes.

Les symptômes incluent des troubles du sommeil, une préoccupation excessive pour l’avenir, et une sensation d’impuissance. Pour gérer cette anxiété, il est conseillé de consulter des professionnels de la santé mentale, de participer à des activités de groupe visant à l’action environnementale, et de limiter l’exposition aux informations anxiogènes.

Préserver la santé cérébrale à l’ère du changement climatique

Face à ces constats, il est primordial de développer des stratégies adaptées pour protéger la santé cérébrale dans un contexte de réchauffement climatique. Cela inclut :

  • La sensibilisation de la population aux risques liés aux températures extrêmes et aux mesures de prévention.
  • L’amélioration des infrastructures pour mieux résister aux conditions climatiques sévères, comme les systèmes de refroidissement dans les établissements de santé.
  • Le développement de politiques publiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à atténuer le changement climatique.
  • Une collaboration internationale pour partager les recherches et les meilleures pratiques en matière de santé publique et de climat.

Il est également crucial de continuer les recherches pour mieux comprendre les mécanismes par lesquels le changement climatique affecte la santé cérébrale et pour développer des interventions efficaces.

Conclusion sans header indiquée

Le changement climatique est un défi majeur non seulement pour l’environnement, mais aussi pour la santé humaine. Les impacts sur les maladies neurologiques et psychiatriques soulignent la nécessité d’une approche intégrée et proactive pour protéger nos populations vulnérables. En augmentant nos connaissances et en adaptant nos stratégies de santé publique, nous pouvons mieux préparer nos sociétés aux défis futurs.

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