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L’avis du Dr Jean-Michel Cohen sur l’indice de rondeur corporelle

par michelle
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L'avis du Dr Jean-Michel Cohen sur l'indice de rondeur corporelle

Les bons réflexes minceur : Avis du Dr Jean-Michel Cohen sur l’indice de rondeur corporelle (IRC)

Pendant des années, l’indice de masse corporelle (IMC) était utilisé comme référence pour évaluer l’équilibre entre la taille et le poids d’un individu et pour détecter un éventuel surpoids ou obésité. Cependant, récemment, un autre indicateur appelé indice de rondeur corporelle (IRC) a fait son apparition. Proposé en 2013, l’IRC utilise la taille, le poids, le tour de taille et parfois les hanches pour son calcul. Ce concept a été récemment remis en lumière par des chercheurs chinois et américains. D’après une étude publiée en juin par la revue scientifique JAMA Network Open, cet indicateur serait plus efficace que l’IMC pour évaluer les risques de maladies cardiovasculaires et métaboliques associés au surpoids.

Les avantages de l’indice de rondeur corporelle (IRC)

Les chercheurs justifient leur préférence pour l’IRC en expliquant que cet indice permet une estimation plus précise des risques de mortalité et peut mieux identifier les individus à haut risque. Cette conclusion repose sur l’analyse de dossiers médicaux d’environ 33 000 patients américains sur une période de vingt ans. Ils plaident en faveur de l’intégration de l’IRC dans la pratique de santé publique, bien qu’une validation supplémentaire soit nécessaire à travers d’autres études indépendantes.

Selon ces chercheurs : “Nos résultats fournissent des preuves convaincantes de l’application de l’IRC comme outil de dépistage non invasif et facile à obtenir pour l’estimation du risque de mortalité et l’identification des individus à haut risque. Ce concept nouveau pourrait être intégré dans la pratique de santé publique en attendant une validation cohérente dans d’autres études indépendantes.”

L’avis du Dr Jean-Michel Cohen

Malgré ces résultats prometteurs, le Dr Jean-Michel Cohen, médecin et nutritionniste, demeure sceptique quant à l’adoption généralisée de l’IRC. Il considère que la complexité de son calcul, notamment l’utilisation du nombre Pi et de la racine carrée, le rend impraticable pour le grand public et même pour de nombreux professionnels de santé.

“C’est un enfer de calcul. Cet indice fait intervenir le chiffre Pi, une racine carrée… En pratique, il n’est pas utilisable par un particulier. Je ne suis pas même pas sûr que les nutritionnistes l’utilisent car il est trop difficile à calculer. C’est tellement complexe que les gens ne s’embarrasseront pas.” explique-t-il sans détour.

Les limites de l’IMC

Jean-Michel Cohen reconnaît par ailleurs les faiblesses de l’IMC. Cet indice se base sur la ratio poids/hauteur², sans tenir compte de la masse musculaire. Par exemple, un individu musclé avec un IMC supérieur à 30 peut être en parfaite santé, tandis qu’une personne avec un IMC de 24 mais avec un gros ventre (graisse abdominale) peut présenter des risques métaboliques importants.

“Mon prof de gym fait 105 kg pour 1.80m. Il a un IMC supérieur à 30 et est une boule de muscles. Sa masse musculaire pèse lourd et n’est pas dangereuse pour sa santé. À l’inverse, vous pouvez avoir une personne avec un IMC à 24 qui aura un gros ventre, signe que l’ensemble de la graisse est intra-abdominale et que le patient est peu musclé. Et donc de fait, cet individu est en danger sur le plan métabolique.” explique-t-il.

Pourquoi l’IRC pourrait être utile malgré tout

L’IRC prend en compte la morphologie de l’individu, ce qui paraît logique pour apporter une approche plus personnalisée. Cependant, le Dr Jean-Michel Cohen reste prudent : “Ce que cherche à faire l’IRC, c’est rapporter l’indice de masse corporelle par rapport à la morphologie d’un individu. Ce n’est pas idiot mais en pratique on ne voit pas très bien ce que ça apporte. Les cas d’obésité et surpoids, ça se voit à l’œil nu ou sur une balance.”

Les chercheurs ont, cependant, démontré qu’un IRC élevé s’accompagne souvent d’un risque accru de maladies cardiovasculaires, de troubles métaboliques, ou de cancers, tandis qu’un IRC faible peut indiquer une malnutrition, une grande fatigue, ou une atrophie musculaire.

La graisse abdominale au centre des préoccupations

La graisse abdominale représente un facteur de risque majeur car elle se situe autour d’organes sensibles. Jean-Michel Cohen précise qu’il existe deux types de graisses abdominales :

  • La graisse sous-cutanée : localisée sous la peau, elle est protectrice, sécrète des hormones, mais est difficile à éliminer.
  • La graisse viscérale : située autour des organes internes tels que le foie et les intestins, elle gêne leur fonctionnement.

Malgré l’utilité de cette distinction, Dr Cohen estime que l’IRC restera marginal : “Je ne me sers jamais de l’IRC. Je me sers en principe de deux choses : le tour de taille abdominale, qui ne doit pas être supérieur à 101 chez un homme et à 88 chez une femme, et l’IMC qui reste une valeur moyenne. Je fais un rapport entre le tour de taille, qui est le plus important, et l’IMC.”

Conclusion ouverte

En fin de compte, aucun indice n’est parfait pour évaluer les risques liés au surpoids et à l’obésité. Jean-Michel Cohen met en garde contre l’obsession de la mathématisation de la nutrition : “C’est un truc pour rendre les gens obsessionnels et pour mathématiser une situation qui est une situation de vie. Ce n’est pas nouveau, ça fait dix ans que cet indice existe et personne ne s’en est jamais servi. On sait que le surpoids est un facteur de risque et ça suffit.”

Il est essentiel de se rappeler que chaque individu est unique et que des outils simples comme le tour de taille et l’IMC, malgré leurs limites, restent essentiels pour une première approche de l’évaluation des risques de surpoids.

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