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Journée mondiale Parkinson – Cette pratique ralentit la maladie
La maladie de Parkinson est une pathologie neurodégénérative qui affecte de plus en plus de personnes à travers le monde. A l’occasion de la Journée mondiale Parkinson le 11 avril, il est essentiel de mettre en lumière l’importance de l’activité physique dans la prise en charge de cette maladie. En effet, le sport représente un pilier fondamental pour ralentir l’évolution des symptômes et améliorer la qualité de vie des patients parkinsoniens. Zoom sur les bienfaits du sport, les recommandations en matière d’activité physique, et les défis auxquels les patients peuvent être confrontés.
Les bienfaits du sport pour les patients atteints de la maladie de Parkinson
L’activité physique revêt une importance cruciale dans la gestion de la maladie de Parkinson. En stimulant la production de dopamine, l’hormone essentielle impactée chez les patients parkinsoniens, le sport contribue à atténuer divers symptômes et à favoriser une meilleure qualité de vie.
Amélioration des symptômes
Selon l’association France Parkinson, pratiquer une activité physique de manière régulière et soutenue, mobilisant l’ensemble du corps, présente de multiples avantages pour les patients. En effet, le sport permet notamment :
- L’amélioration de la mobilité ;
- La réduction de la raideur musculaire ;
- Une meilleure coordination des mouvements ;
- Le renforcement musculaire pour contrer la faiblesse musculaire associée à la maladie.
Certains sports sont particulièrement bénéfiques pour réduire les symptômes moteurs, améliorer l’équilibre, la vitesse de marche, et réduire les manifestations dépressives. De plus, la pratique d’une activité physique peut conduire à une réduction de la prise de traitements médicamenteux, tout en atténuant les symptômes psychiques tels que la dépression et l’anxiété.
Ralentissement de l’évolution de la maladie
Outre l’amélioration des symptômes, l’activité physique est également un moyen efficace de ralentir la progression de la maladie de Parkinson. Des études ont démontré qu’une pratique régulière d’exercice était le seul moyen de freiner l’évolution des symptômes moteurs et non moteurs. En effet, maintenir un niveau élevé d’activité physique est associé à une meilleure évolution clinique de la maladie, offrant ainsi des perspectives encourageantes pour les patients.
Les défis rencontrés par les patients dans la pratique du sport
Malgré les nombreux bienfaits avérés du sport, une enquête menée par l’association France Parkinson a révélé que 17 % des patients ne pratiquent aucune activité physique. De plus, 30 % des patients réduisent leur pratique sportive après le diagnostic, soulignant ainsi les défis auxquels ils peuvent être confrontés.
Plusieurs raisons expliquent cette réticence à la pratique sportive :
- Certains patients estiment que le sport et leur maladie sont incompatibles ;
- Un manque de motivation, souvent lié à l’apathie fréquente chez les patients ;
- Un besoin d’accompagnement et de support pour se lancer dans une activité physique.
Conscient de ces obstacles, il est essentiel d’informer et sensibiliser les patients sur l’importance de l’activité physique, dès le diagnostic et tout au long de l’évolution de la maladie. L’accompagnement par des professionnels et la pratique en groupe peuvent également favoriser l’adhésion des patients à une pratique sportive régulière.
Quels sports privilégier et à quelle fréquence ?
Il n’existe pas de discipline sportive préférée pour les patients atteints de la maladie de Parkinson. Cependant, il est recommandé de privilégier des activités qui sollicitent l’ensemble des groupes musculaires, sans représenter de risques pour la santé du patient. L’Organisation mondiale de la santé recommande 75 minutes d’activité physique intensive ou 150 minutes d’activité modérée par semaine, des recommandations parfois méconnues des patients.
Parmi les sports particulièrement recommandés pour les patients parkinsoniens, on retrouve :
- La marche nordique ;
- La danse ;
- La natation ;
- Le vélo ;
- L’elliptique ;
- Le yoga ;
- La gymnastique ;
- Le ping-pong ;
- Le taï-chi, dont les effets bénéfiques sur la fonction motrice, la qualité de vie et la cognition ont été démontrés par plusieurs études.
En conclusion, la pratique régulière d’une activité physique adaptée est un élément clé dans la prise en charge de la maladie de Parkinson. En plus d’améliorer les symptômes et la qualité de vie des patients, le sport permet de ralentir l’évolution de la maladie. Il est donc essentiel d’encourager et d’accompagner les patients dans leur démarche sportive pour favoriser leur bien-être et leur santé à long terme.