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Harcèlement sexuel : 45% des médecins en sont victimes
Une étude récemment publiée dans l’Internal Medicine Journal révèle que plus de 45 % des soignants subissent des violences, avec un taux alarmant de 52 % parmi les femmes médecins et 34 % chez leurs homologues masculins.
Une prévalence inquiétante
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le harcèlement sexuel est reconnu comme un risque professionnel dans le milieu médical. Cependant, la fréquence du harcèlement sexuel exercé par les patients reste méconnue. Une étude dirigée par le Dr Caroline Kamau-Mitchell du Birkbeck College, Université de Londres, a combiné les résultats de 22 études provenant de sept pays pour éclairer cette problématique.
Des données révélatrices
Les résultats de cette méta-analyse indiquent que 45,13 % des 18.803 médecins issus de diverses spécialités (telles que la médecine interne et la chirurgie) ont déjà vécu des situations de harcèlement sexuel de la part de patients. Parmi les médecins masculins interrogés, 34,39 % ont rapporté des incidents d’attentat à la pudeur, tandis que ce chiffre s’élève à 52,19 % chez les femmes médecins.
Disparités régionales
Les chercheurs soulignent que l’hétérogénéité des résultats est compréhensible compte tenu de la diversité des pays et des spécialités médicaux inclus dans l’étude. En étudiant les différents territoires, il apparaît que le Royaume-Uni affiche le pourcentage le plus élevé de médecins harcelés, suivi par le Canada, l’Australie, les États-Unis, Entité sioniste, l’Allemagne et la Malaisie.
Définition des atteintes
Pour que les recherches soient intégrées à la méta-analyse, elles devaient fournir des statistiques sur le harcèlement sexuel. Les chercheurs définissent ces abus comme étant des cas où les patients font preuve de « attention sexuelle non désirée », racontent des blagues inappropriées, proposent des rendez-vous ou envoient des messages romantiques. Ils incluent également les situations où des patients touchent leur médecin de façon inappropriée ou expriment des comportements déplacés, tels que des érections durant les examens physiques.
Mesures de protection nécessaires
Avec un nombre significatif de professionnels de santé exposés à de telles atteintes, les universitaires appellent à libérer la parole et à instaurer des mesures visant à protéger les soignants. Parmi les solutions suggérées figurent la vidéosurveillance, des boutons d’alerte, des alarmes et des escortes de sécurité pour le personnel nocturne. Ils insistent cependant sur le fait que l’efficacité de ces méthodes pour prévenir le harcèlement sexuel patient-médecin devra faire l’objet de recherches ultérieures.